Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire (Cnapest), maintient sa grève hebdomadaire de deux jours décidée à compter de demain 02 novembre 2021.
Dans un communiqué, le Cnapest avait souligné l’impact de la terrible baisse du pouvoir d’achat et la gravité de la situation sociale actuelle, et au vu des résultats d’une rentrée scolaire complexe dans tous les domaines qui ont pesé sur le professeur.
Pour rappel, la décision a été prise lors de la réunion du Conseil National qui s’est tenu les 15 et 16 octobre 2021 au Lycée Frantz Fanon à Boumerdes. « Après une discussion sérieuse, profonde et responsable, le conseil appelle à une amélioration du pouvoir d’achat, qui connaît une dangereuse et une baisse sans précédent, qui nécessite d’augmenter les salaires du professeur en fonction de l’amélioration de sa situation sociale, et de le rendre économiquement et socialement à l’aise », précise le Cnapest.
En autres revendications, soulevées, le Conseil exige que le dossier du logement du professeur soit prioritaire comme moyen fondamental et nécessaire pour assurer sa stabilité et la bonne exécution de ses nobles fonctions, tout en adhérant aux demandes soulevées et liées aux dossiers de retraite, de services sociaux, de médecine du travail, et la mise à jour de la subvention compensatoire de la région.
Outre le Cnapest, l’Unpef et le SNTE ont également annoncé des mouvements de protestations. L’Unpef, qui s’est réuni les 20 au 22 octobre dans le cadre de la 36e session du conseil national, a décidé d’organiser une grève. Le syndicat dénonce en premier lieu, la dégradation de pouvoir d’achat qui n’a épargné en effet aucune catégorie sociale.
L’Unpef revendique une révision des salaires et des primes pour l’amélioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’éducation. A cela s’ajoute, les réformes relatives au secteur de l’éducation, notamment l’ouverture de nouveaux postes de travail afin d’alléger les heures de travail pour les enseignants de moyen et de lycée. A ce sujet, l’Unpef exige de privilégier les diplômés de l’école nationale supérieure.
De son côté le SNTE menace d’entrer dans des mouvements de contestation sous l’égide de la CSA (confédération des syndicats autonomes).
Le SNTE exige pour sa part notamment l’assimilation dans la classification du rang de l’emploi au reste des catégories d’enseignants du secteur, le moyen et secondaire, le réexamen des heures de travail des enseignants du primaire par rapport au temps du travail du moyen et du secondaire, l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis 2014, la réinstauration du système de spécialisation dans l’enseignement primaire.