La conférence mondiale sur le climat, la 26è du genre, s’ouvrira ce dimanche 31 octobre 2021 à Glasgow en Écosse. Elle durera deux semaines. Pas moins 200 nations et organisations non gouvernementales qui militent pour la sauvegarde de la planète, devraient prendre part à cette importante réunion, que d’aucuns qualifient déjà de « conférence de la dernière chance », visant à stopper le réchauffement planétaire en réduisant les émissions de carbone émanant des énergies fossiles et des déforestations massives.
Plusieurs fois reportée en raison de la pandémie de Covid-19 et fortement malmenée par l’ex président américain Donald Trump et le chef de l’Etat brésilien Jair Bolsonaro qui avaient suscité de sérieux doutes sur les déclarations des experts, jugées infondées et exagérément alarmistes, ces derniers ont fait perdre plusieurs années à la prise de conscience écologique qui avait pourtant commencé à gagner de nombreux responsables politiques, des chefs de grandes entreprises et de larges pans de la population et, notamment, la jeunesse.
Les espoirs permis par la conférence de Paris (COP 21) ont en effet été réduits à néant par le retrait des USA et du Brésil des accords de Paris qui ont entraîné à cette occasion un dangereux renforcement des rangs des « climato-septiques ».
Le nouveau président américain, Joe Biden, qui a repris langue avec les organisateurs de cette conférence internationale sur le climat, promet de, non seulement, réparer les dégâts causés par son prédécesseur, mais d’être partie prenante dans toutes les actions énergiques édictées par les conférences précédentes et notamment, celle de Paris. Comme signe de bonne volonté il a nommé, l’ex ministre des affaires étrangères et fervent écologiste John Kerry, comme représentant â cette conférence.
Six ans après l’Accord de Paris, la nécessité d’intensifier les efforts contre le réchauffement planétaire reste impérative si on veut garantir à la planète un niveau d’émission de CO2 qui n’altère pas la viabilité du climat.
Diverses actions figurent au programme de cette grande conférence. Trop nombreuses pour toutes les énumérer, nous retenons les plus importantes d’entre elles.
Selon le document en notre possession, la conférence consacrera les deux premières journées aux discours des chefs d’État et de gouvernement sui s’exprimeront une première fois les 1er et 2 novembre pour évoquer les engagements de leurs pays respectifs, puis les 9 et 10 novembre, pour clarifier leurs intentions sur la base des conclusions de cette 26è conférence. Bien que très attendu, le discours de la reine Élisabeth ll a été officiellement retiré du programme. Aucune raison n’a été évoquée, mais des récentes images diffusées par de nombreux médias, il paraît évident que la santé défaillante de la souveraine britannique, serait à l’origine de cette défaillance.
Entre les discours d’ouverture et ceux qui seront prononcés à la clôture de la conférence il y aura, précise ce même document, des discussions sur les divers déterminants du climat, sur lesquels il faudra absolument agir, pour réduire avec le maximum d’efficacité, les émissions de carbone. Les réactions des pays du G 20 et notamment, celle des États-Unis, de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Allemagne et de la France qui émettent le plus de CO2, seront tout particulièrement surveillées par les organisateurs, mais aussi, par les médias fortement présents à cette 26é COP.
En parallèle des négociations officielles, associations et membres de la société civile organiseront une série d’événements, de débats et de conférences, ouverts au public.
La COP26 sera présidée par Alok Sharma, 54 ans, ex-secrétaire d’État britannique à l’Énergie et à la Stratégie industrielle. Ce dernier a déjà invité les « leaders mondiaux » à « honorer les promesses faites à Paris il y a six ans (lors de la signature de l’Accord de Paris) » , visant à limiter d’ici 2100, à +1,5°C le réchauffement de la planète.
Pour les organisateurs de cette 26e conférence, le sommet de Glasgow ne vise pas la signature d’un nouveau traité, puisque l’Accord de Paris fait toujours consensus, mais à renouveler et intensifier les efforts contre le réchauffement climatique en rappelant à chacun des signataires de l’Accord leurs engagements financiers et programmatiques que très peu d’entre eux ont exécutés à la lettre. A titre d’exemple les pays du tiers du monde n’ont pas pu engager leurs transitions énergétiques, du fait que les 100 milliards de dollars d’aide qui leur furent promis à l’issue de la COP de Paris, ne leur ont toujours pas été versés.
C’est sur les engagements clairs des pays concernés à réparer leurs désaffections, que les observateurs jugeront de la réussite ou de l’échec de cette 26é conférence mondiale sur le climat.