A quelques jours du coup d’envoi de la campagne électorale pour les élections locales, qui débutera ce 04 novembre, les partis et les formations qui restent en lice, ne présentent pas encore les signes d’une effervescence, qui annoncerait une précampagne.
Il est clair que le travail de section drastique mené par l’ANIE en vue de lutter contre l’argent sale, a donné du fil à retordre pour les candidats, dont la plupart ont critiqué les mesures draconiennes mise en place par l’autorité conformément à la loi électorale qui se dresse contre l’intégration des responsables ayant des liens avec la sphère des affaires.
Autrement dit, dans cette nouvelle configuration, se sont des centaines d’anciens élus qui ont été écartés de la course, après un règne de plusieurs décennies, ou la volonté du peuplé était obstruée par le pouvoir de l’argent, qui permettait à l’oligarchie d’imposer ces listes et ces hommes à travers toujours les mêmes formations, celle qui étaient proches et au service du pouvoir en place.
Or, depuis la fin de cette semaine, les choses sont claires, en dépit des mécontentements et des dénonciations, le conseil d’Etat a rendu officiel le décompte de 153 000 candidats pour les APC et les APW.
Avec un corps électoral de 24 millions d’électeurs, une situation économique et sociale complexe, et un engouement faible pour les urnes lors de précédents rendez-vous électoraux, il faut dire, que les formations politiques ont du pain sur la planche pour réconcilier le citoyen avec l’acte de voter.
D’autant plus que ces élections revêtent un aspect et une importance particuliers, dans le ses, où d’une part, elles clôturent le processus constitutionnel en cours, et d’un autre côté, elles seront le canal par lequel passeront les changements profonds qui seront issus des réformes, et qui devraient impacter le quotidien du citoyen.
C’est dans cette optique que ce dernier pourrait renouer avec l’administration locale et participer à son développement. Pour ce faire, il est incontournable que les listes doivent convaincre par la présentation de candidats propres et connus pour leur droiture. C’est en partie ce qui pourrait améliorer les taux de participation et annoncer une rupture profonde avec l’ancien régime.
C’est dans ce sillage, que le travail de l’ANIE était plus que nécessaire pour assainir le listes set conférer définitivement à l’ordination des élections le cachet de la transparence.
Sur cette redistribution des cartes, le repositionnement des partis devient d’une importance capitale, pour mener une campagne efficace à même de convaincre le plus grand nombre de citoyens, et se frayer un chemin dans la gestion future des collectivités locales.
Pour cela, il ne suffit plus comme avant, ou les sièges et les voix n’étaient que des montants à régler, pour se hisser à la tète d’une institution centrale. Tout l’enjeu de cette campagne, serait pour les candidats de montrer leurs capacités à donner un souffle nouveau aux collectivités locales, à travers une gestion basée sur la concertation avec le citoyen, et l’approche continue dans la, prise en charge de ses préoccupations et du développement de sa région.
C’est dans ce sens, et à travers la naissance de réelles perspectives d’avenir que les jeunes et les moins jeunes, prêteront crédit aux discours des candidats.
Cependant, la tâche est rude et risque de le devenir davantage, car devant un ralentissement flagrant des réformes entreprises, les formations politiques, trouveront peu d’arguments pour expliquer les crises qui se maintiennent, tel que celle du lait, de l’eau, la pomme de terre, et des produits alimentaires, qui n’arrêtent de flamber, malgré les actions électrochocs de l’Etat pour atténuer les effets d’une mafia qui ne veut surtout pas que les choses changent.
C’est dans les méandres d’une équation avec des inconnues à venir, que la campagne électorale débutera, et selon les observateurs , elle ne manquera de réserver des surprises de taille.