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Le DG de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle suspendu suite à des soupçons de détournements des fonds

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Le scandale qui secoue l’OAPI depuis plusieurs semaines, et qui vient de déboucher sur un nouvel épisode avec la suspension du DG, également accusé d’avoir installé un climat de terreur au sein de l’institution, pourrait, selon des sources proches de cette institution, s’achever par un remaniement à la tête de l’équipe dirigeante.

Le 14 octobre 2021, Alimatou Shadiya Assouman, la ministre béninoise de l’Industrie et du Commerce, par ailleurs présidente du Conseil d’administration de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), dont le siège est à Yaoundé, capitale camerounaise, a signé une décision suspendant de ses fonctions le directeur général de cet organisme panafricain. Pour justifier la suspension Denis Loukou Bohoussou (photo), le texte évoque notamment « le refus du directeur général de faire exécuter la décision d’auditer la gestion de l’organisme, en vue de clarifier les soupçons de mal gouvernance et malversations financières mettant directement en péril les intérêts de l’organisation ».

Cette sanction survient alors que la gestion DG est dénoncée. Dans une lettre adressée le 8 octobre dernier à la présidente du conseil d’administration, dont Investir au Cameroun s’est procuré copie, le dirigeant est par exemple accusé d’avoir placé plusieurs milliards de FCFA dans une banque ne présentant « aucune garantie de confiance » et « méconnue de l’environnement financier de l’OAPI ».

Selon les révélations faites par le journal camerounais Essingan, qui a suivi cette affaire de bout en bout, le DG est aussi accusé de corruption, détournements de fonds et bien d’autres fautes.

À en croire la même source, Denis Loukou Bohoussou tarde par exemple à produire la carte crise d’un véhicule acquis à 17 millions de FCFA pour sa résidence.

Il lui est par ailleurs enjoint d’expliquer au conseil les raisons pour lesquelles il a versé une gratification totale de 15 millions de FCFA au titre de la régie des conseils d’administration de l’OAPI de Ndjamena et de Lomé, respectivement en 2018 et 2019. De plus, M. Loukou Bohoussou est accusé d’avoir pris des libertés avec les textes de l’OAPI, en recrutant des personnels dépassant 55 ans, maximum prescrit par l’organisme.

Ecofin

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