L’équilibre des finances publiques notamment le budget de l’État ne semble pas figurer parmi les priorités de l’État algérien, comme l’atteste la hausse du budget de fonctionnement de l’État prévu dans l’avant-projet de loi de Finances pour l’exercice 2022 (APLF).
En effet, l’APLF 2022 prévoit une hausse importante du budget de fonctionnement qui s’élève à 6311,53 milliards de dinars contre 5314,5 milliards de dinars inscrits dans la loi de Finances pour l’exercice 2021.
Le creusement du déficit budgétaire ne semble pas inciter le gouvernement à prendre des mesures de rationalisation des dépenses, en réduisant le train de vie de l’État. La question du financement de ce déficit budgétaire se pose.
Dans l’état actuel marqué par la détérioration de la situation financière du pays, la hausse du budget de fonctionnement de l’État va à l’encontre de toute politique visant l’équilibre des comptes publics, alors que les recettes globales prévues dans l’APLF 2022 sont estimées à 5683 milliards de dinars, contre 5328 milliards DA pour l’exercice de l’année 2021.
Concernant la répartition par département ministériel des crédits ouverts au titre du budget de fonctionnement pour 2022, le ministère de la Défense nationale se taille la part du lion, avec un budget estimé à 1300 milliards DA, contre 1230 milliards DA en 2021.
Le ministère de l’Éducation nationale arrive à la 2ème position des dotations budgétaires, avec 825 milliards DA, contre 555 milliards de dinars pour l’exercice 2021. Le ministère de l’Enseignement supérieur a également vu son budget augmenter à 400 milliards de dinars pour l’exercice 2022, contre 370 milliards DA en 2021.
Les crédits ouverts au profit du ministère de l’Agriculture est de 341 milliards de dinars pour l’exercice de l’année 2022, contre 224 milliards DA en 2021. Le budget du ministère de la Santé a également augmenté pour atteindre 439 milliards de dinars pour l’exercice 2022, contre 410 milliards DA en 2021.
Le budget prévu pour les services de la présidence de la République pour 2022 s’élève à 15 milliards de dinars, contre 9 milliards de dinars pour l’exercice 2021.
Il convient également de signaler la forte hausse du budget «charges communes» qui s’élève à 1260 milliards de dinars en 2022, contre 693 milliards DA pour l’exercice de l’année 2021.