L’ennemi est désormais visible et sa fin est proche. C’est ce qui semble ressortir des déclarations du président de la République lors de sa dernière rencontre avec les médias nationaux, ou le ton a été clairement donné sur le sort des individus et des parties qui attentent à la stabilité et à l’unité du pays.
Les mandats d’arrêt lancés contre les détracteurs de l’Algérie ne passent pour une simple formalité, le président l’a confirmé, les poursuites se poursuivront auprès des pays concernés, jusqu’à obtention de l’extradition des individus condamnés.
Le joug colonial qui jadis primait sur les gouvernances précédentes, se décline sous une réaffirmation sans failles mais nécessaire de la souveraineté nationale. Le syndrome colonisé n’est plus exploitable.
C’est sur cet élan et dans l’optique de favoriser l’émergence d’un dialogue franc et fort, que les déclarations du président lors de cette rencontre, ont essentiellement ciblé les foyers et les sources d’hostilité et de manipulation de l’opinion publique, orchestrées par les ennemis de nation à l’étranger, mais également ceux qui tentent d’enflammer le brasier de la discorde à l’intérieur du pays.
Ces derniers sévissent à l’ombre d’une Nomenklatura qui a pris le pays en otage durant des décennies, et s’accrochent après sa chute, nourrissant l’espoir de voir se maintenir un état de chaos et d’anarchie qui a engendré la naissance des lobbys et des magnats de la spéculation et de l’évasion fiscale.
A ce titre la décision de voter une loi pour criminaliser la spéculation, reconnue comme ennemie de l’état passible d’une peine de prison allant jusqu’ à 30 ans et plus, confirme la volonté de l’Etat à éradiquer ces fléaux qui minent l’économie nationale et qui plongent des milliers de citoyens dans la précarité.
C’est une voie qui se confirme dans plusieurs axes de l’avant projet de la loi des finances, qui reprend le cours des urgences mais avec une orientation visant à répondre aux attentes des citoyens et en adéquation avec les attentes des citoyens, notamment par cette conjoncture difficile où le quotidien des algériens est rythmé par les fluctuations de la mercuriale et l’affolement des marchés de consommation.
Une situation qui ne s’explique ni par l’envolée des prix des matières premières sur les marchés internationaux, ni par des manques de production. Une situation qui a engendré des décisions fortes telles que la révision du système des conventions et son adaptation à une cartographie des revenus des citoyens, la révision à, la hausse de la grille des salaires, la réduction ou l’exonération de l‘IRG et l’établissement d’un présalaire pour les chômeurs.
Autant d’urgences mises en instance durant des années, n’ont manqué de favoriser un climat de méfiance entre l’Etat et le citoyen, qui se trouve au demeurant au centre des préoccupations des politiques publiques, pour renverser cet ordre établi et asseoir une base saine de communication et de concertation visant à fédérer les forces vives du pays pour reconstruction économique et sociale objective.
C’est dans ce sillage que s’inscrivent désormais les priorités de l’Etat visibles à travers les dernières orientations annoncées en matière de création de richesse et d’emploi, la promotion de la micro entreprise, de la PME, de la sous-traitance, et l’amélioration des taux d’intégration pour les produits locaux , à travers la facilitation et l’ encouragement de l’investissement.
Le tout consolidé par un soutien juridique fort et applicable sur le terrain. Autant dire que le gouvernement Benaderrahmane ne titube pas en abordant une période aussi difficile, et semble se tenir sur des assises inébranlables.