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Irrégularités dans la rédaction des rapports « Doing Business » : « Je n’ai fait pression sur personne » à la Banque mondiale, assure la patronne du FMI

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La directrice générale du FMI Kristalina Georgieva, accusée d’avoir fait pression pour modifier un rapport en faveur de la Chine quand elle était en fonction à la Banque mondiale, a une nouvelle fois rejeté fermement ces accusations.

Une enquête du cabinet WilmerHale diligentée à la demande du comité d’éthique de la Banque Mondiale, a conclu à des irrégularités, dans la rédaction des éditions 2018 et 2020 du rapport « Doing Business » de la Banque Mondiale, qui passe au crible le cadre réglementaire des pays pour savoir quels sont ceux qui sont les plus favorables au lancement d’entreprises. « Que ce soit clair : les conclusions sont fausses. Je n’ai fait pression sur personne pour modifier les rapports », a affirmé Mme Georgieva dans un communiqué publié vendredi par le cabinet en communication, SKDK. « La directrice générale a engagé un cabinet externe pour traiter les questions relatives aux événements antérieurs à son arrivée au FMI », a indiqué un porte-parole du FMI.

Alors que le rapport de WilmerHale fait état d’une réunion au cours de laquelle Mme Georgieva aurait demandé à ses équipes de changer la méthodologie du rapport pour que le classement soit plus favorable à la Chine, la patronne du FMI rétorque : « l’examen de l’intégrité de ces rapports relevait de mes responsabilités professionnelles à ce moment-là ». « Contrairement à ce qui a été rapporté, j’ai suivi tous les protocoles pour éditer le rapport » 2018, ajoute-t-elle. Elle souligne que la méthodologie utilisée dans le rapport « Doing Business » « fait l’objet de préoccupations depuis de nombreuses années ».  « Comme d’autres membres de la Banque mondiale avant et depuis, je considérais fondamentalement que mon rôle consistait à superviser la protection de l’intégrité de la méthodologie du rapport, et non sa mise en œuvre technique », détaille-t-elle également. « L’intégrité des données est au cœur des institutions que j’ai dirigées au cours de ma carrière dans la fonction publique, et je ne serais jamais complice de toute modification des données à des fins politiques », assure encore Mme Georgieva, mettant en avant ses 40 années d’expérience en tant qu’économiste.

La patronne du FMI a reçu le soutien cette semaine d’un ancien économiste de la Banque mondiale Shanta Devarajan qui critique les enquêteurs. « J’ai passé des heures à raconter ma version des faits aux avocats de la Banque mondiale, qui n’ont inclus que la moitié de ce que je leur ai dit », a-t-il dit sur Twitter.

Le rôle de la direction, dont Mme Georgieva, « était de vérifier les chiffres de la Chine, en veillant à ce que la Chine soit reconnue pour les réformes qu’elle a entreprises, sans compromettre l’intégrité de +Doing Business+. Les avocats de la Banque ont omis cette dernière phrase ».

La semaine dernière, l’ancien chef économiste de la Banque mondiale et prix Nobel d’économie, Paul Romer, avait, dans un entretien à l’AFP, dénoncé au contraire le « manque d’intégrité » de l’ancienne équipe dirigeante de l’organisation, y compris de Kristalina Georgieva. En 2018, il avait dû démissionner après avoir critiqué la méthodologie de ce même rapport.

Afp

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