Les cours du pétrole brut ont poursuivi leur rebond mardi, tirés, pour partie, par les nouvelles de l’incendie d’une plateforme pétrolière au large du Mexique, qui a sensiblement réduit la production du groupe public Pemex.
Le baril de Brent de la mer du nord pour livraison en octobre a terminé à Londres en hausse de 3,34% ou 2,30 dollars, à 71,05 dollars.A New York, le baril américain de WTI pour le mois d’octobre également a lui gagné 2,89% ou 1,90 dollar, à 67,54 dollars.
Le Brent a clôturé au-dessus de 70 dollars pour la première fois depuis le 12 août, revivifié par deux séances d’achats spéculatifs qui ont effacé la dégringolade de la semaine dernière, liée à des inquiétudes sur la reprise économique.
L’ascension des prix du brut est aussi consécutive à l’incendie, dimanche, d’une plateforme Pemex installée dans la baie de Campeche, dans le sud du golfe du Mexique, selon James Williams, du cabinet WTRG Economics.
Le sinistre, qui a fait cinq morts et deux disparus, a touché une plateforme d’alimentation en énergie qui fournissait tout un champ pétrolier.
Bien que maîtrisé une heure après son déclenchement, il a contraint Pemex a suspendre l’activité de forage de 125 puits de la zone, réduisant, d’un coup, la production du groupe mexicain de plus de 400.000 barils par jour, selon une note de l’agence de notation Fitch Ratings. Cela correspond à peu près à la hausse quotidienne fixée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés de l’OPEP+, qui vont relever, chaque mois, de 400.000 barils par jour leur production globale, a souligné James Williams.
Pemex n’a pas indiqué quand les puits du champ Ku-Maloob-Zaap (KMZ), privés d’alimentation, seraient remis en service.
Le marché se prépare, par ailleurs, à la prochaine réunion de l’OPEP et de ses alliés, le 1er septembre, dans un contexte volatil, où l’évolution de la situation sanitaire souffle alternativement le chaud et le froid sur le marché de l’or noir.
Pour James Williams, le scénario central est celui d’un maintien du calendrier de relèvements successifs de production annoncé en juillet, à moins que les cours ne décrochent sensiblement d’ici là, en-deçà de 60 dollars pour le WTI
Afp