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Les prix du pétrole affichaient hier leurs plus bas niveaux depuis trois mois

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Les cours du pétrole ont encore dévissé jeudi, retrouvant des prix comparables à la fin du mois de mai, sous l’effet combiné des craintes pour la demande de brut et d’un dollar en forme.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 2,60% ou 1,78 dollar à 66,45 dollars à Londres par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a abandonné 2,70% ou 1,77 dollar à 63,69 dollars.

Après cette sixième séance consécutive de baisse, les deux cours de référence de part et d’autre de l’Atlantique retombent à des niveaux de prix plus vus depuis le 21 mai.
Ils cèdent environ 8% depuis le début de la glissade jeudi dernier. « Il y a plus d’inquiétudes autour de l’impact du variant Delta sur l’économie et le dollar s’est renforcé, ce qui est baissier pour le pétrole« , a résumé Bill O’Grady de Confluence Investment.
« La baisse se poursuit car les investisseurs restent inquiets de l’augmentation des infections causées par le variant Delta du Covid-19 dans le monde« , a expliqué Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures, notamment en Asie.
« Les autorités chinoises continuent d’imposer des restrictions en réponse à l’augmentation des cas« , rapporte M. Sandu.

Or le pays est clé pour la demande d’or noir puisque Pékin est à la fois le deuxième consommateur et le premier importateur de brut au monde.
Quant au premier consommateur de brut, les États-Unis, il a fait état mercredi d’une hausse surprise de ses stocks d’essence la semaine passée malgré les déplacements de l’été, un mauvais signal pour la demande. « Finalement, toutes ces dernières semaines, on n’a pas vu de déclin significatif des stocks de brut et cela commence à peser sur le sentiment des investisseurs qui savent que d’ici Labor day (début septembre), c’est la fin des déplacements d’été« , a souligné Bill O’Grady.

Selon lui, les préoccupations géopolitiques autour de l’effondrement du gouvernement afghan n’avaient pas d’influence sur le cours de l’or noir. « Peu de pétrole sort de l’Afghanistan et le pays n’en consomme pas beaucoup non plus« , a affirmé l’analyste.
Les analystes mettaient également en avant la force du dollar, au plus haut depuis plus d’un an face aux principales autres devises, après la publication des minutes de la Réserve Fédérale américaine (Fed) publiées mercredi.

La tendance observée ce matin à l’ouverture des marchés était plutôt haussière. Le Brent affichait vers 7h20 Gmt une hausse de 0,32% à 66,66  dollars le baril.

Afp

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