Rien ne semble indiquer que la situation économique puisse évoluer dans la voie d’une amélioration substantielle. Après une baisse sensible de l’activité dans le secteur public, le secteur privé pâtit également d’un ralentissement et dans certains secteurs comme celui de l’industrie hors agroalimentaire, l’activité se dégrade de plus belle.
L’incertitude et le flou déteignent sur le climat des affaires. Un climat au demeurant qui n’a jamais été vraiment favorable au redressement économique du pays qui subit les effets néfastes de la chute des prix du pétrole et de l’amenuisement des recettes tirées de la rente des hydrocarbures.
L’enquête mensuelle des chefs d’entreprise pour le mois de janvier, corrobore cette tendance de dégradation. C’est ainsi que selon le rapport dont nous détenons une copie, il est indiqué que « l’indice de confiance global (tous secteurs d’activité économique confondus) enregistre, pour le début de l’année 2017 une valeur négative -22, soit un retrait de 5 points par rapport au mois décembre 2016 qui affichait -16 ».
S’agissant du secteur du BTPH, ce dernier selon le rapport affichait une valeur -11 en janvier 2017 contre -27 en décembre 2016, soit une hausse de 16 points.
« Concernant le secteur Industrie agro-alimentaire «IAA», poursuit le document, il s’est amélioré de 10 points, en passant de -24 en décembre 2016 à -14 en janvier 2017 ».Les rédacteurs du rapport estiment que cette progression « résulte de perspectives de production qui ont augmenté de 50 points pour le BTPH qui passent de -35 en décembre 2016 à +15 en janvier 2017 » en soutenant que « le carnet de commandes locales affiche également un progrès significatif pour les deux secteurs BTPH de 30 points (-53 en décembre 2016 à -23 en janvier 2017) et IAA de 37 points (-75 le mois précédent à -38 ce mois-ci) ».
Cependant, l’enquête précise que « l’indice des industries (hors industrie agroalimentaire) chutent fortement de 23 points (-21 en décembre 2016 à -44 en janvier 2017) et ceux des services diminuent de 11 points (-1 en décembre 2016 à -12 en janvier 2017) ».
Abordant les régions géographiques, où la sinistrose est ambiante, le rapport du FCE constate « un pessimisme affiché avec une baisse de l’indice de confiance des chefs d’entreprise des régions du Centre et de l’Est respectivement de 8 et 11 points par rapport à décembre 2016. Alors que pour la région Ouest, son indice est resté stable à -14 ».
Les ressources financières demeurent le nœud gordien des préoccupations des chefs d’entreprises, c’est ainsi que « concernant le 2eme semestre écoulé, les répondants à 36,5% estiment avoir rencontré des difficultés dans le recouvrement de leurs créances ».
En révélant que « c’est dans l’industrie agroalimentaire que ces difficultés sont les plus âpres soit 50%. Pour ce qui est de l’approvisionnement en matières premières, 25,4% des répondants rencontrent des ruptures en particulier dans les industries hors IAA (29,4%). Les répondants à 77% ont estimé également que le taux de change du dinar a été défavorable à leur activité et notamment au niveau du secteur industriel qui a été impacté à 100% par ce taux négatif ».
