Le gouvernement espagnol a donné, mardi dernier, son feu vert et sous conditions à l’OPA partielle lancée par le fonds australien IFM sur le groupe énergétique Naturgy, a rapporté le ministère espagnol de l’économie, dans un communiqué publié sur son site officiel.
« Les conditions fixées visent à protéger l’intérêt public en maintenant le siège et l’activité en Espagne, en assurant une gestion financière prudente, en soutenant les investissements essentiels à la transition énergétique et en maintenant les échanges en Bourse et les obligations de transparence associées », a précisé le même communiqué.
Le fonds d’investissement australien IFM devra maintenir le siège social et le siège effectif pour la gestion et la direction des entreprises en Espagne.
Il devra également accompagner le maintien d’une partie significative des effectifs du groupe en Espagne.
Le fonds d’investissement devra soutenir une politique de dividende prudente permettant d’engager la politique d’investissement liée à la transition énergétique.
Le fonds d’investissement IFM ne devra soutenir aucune proposition de cession présentée au Conseil d’administration ou à l’Assemblée générale des actionnaires de la société qui implique que cette dernière perd le contrôle de filiales qui pourraient mettre en péril le bon fonctionnement des activités de transport et de distribution d’énergie et de gaz naturel en Espagne.
Le fonds avait annoncé le 26 janvier dernier sa volonté de lancer une offre publique d’achat (OPA) sur 22,68% du capital du géant énergétique espagnol Naturgy, pour un montant maximum de 5 milliards d’euros.
Naturgy possède notamment 49% du gazoduc Medgaz, qui relie l’Espagne à l’Algérie, son principal fournisseur de gaz.
Toutes deux actionnaires de Medgaz, le gazoduc de 210 km reliant la ville de Beni-Saf à Almeria, Sonatrach (à 51% depuis mai 2020, suite à l’acquisition des parts de Cepsa) et l’Espagnole Naturgy (à 49%) entretiennent des relations commerciales depuis des années. Sonatrach possède par ailleurs 4% des parts de Naturgy.