L’administration de deux doses de vaccin est indispensable pour protéger contre le variant Delta du coronavirus, a déclaré l’Agence européenne du médicament (EMA) mercredi.
Le régulateur européen a également appelé les états membres de l’Union européenne à accélérer leur programme de vaccination, alors que le très contagieux variant Delta provoque des flambées épidémiques partout dans le monde.
« Des données préliminaires suggèrent que les deux doses de vaccin contre le Covid-19 (…) sont nécessaires pour fournir une protection adéquate contre le variant Delta », a déclaré l’EMA dans un communiqué.
« Le respect du programme de vaccination recommandé est indispensable pour bénéficier du plus haut niveau de protection », a ajouté l’EMA, qui recommande l’administration de deux doses pour les vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca.
Le variant Delta du coronavirus, repéré initialement en Inde, représentera 90% des cas de Covid-19 d’ici la fin du mois d’août, a estimé dans un communiqué le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
Or, selon l’ECDC, dans dix pays de l’Union européenne, près de 30% ou plus des personnes de plus de 80 ans n’ont pas encore terminé le programme de vaccination recommandé.
Le variant Delta pourrait « sérieusement entraver les efforts de contrôle de la pandémie », a ajouté l’EMA, estimant que « des efforts supplémentaires sont nécessaires » dans certains pays afin de protéger les personnes vulnérables et les personnes âgées en milieu fermé.
Plusieurs pays ont récemment décidé de durcir leur dispositif sanitaire, notamment pour inciter les personnes encore réticentes à se faire vacciner.
Il y a en outre de bonnes raisons scientifiques de penser que le mélange de différentes marques de sérums entre une première et une deuxième vaccination était sûr et efficace contre Covid, a ajouté l’EMA.
L’utilisation d’une telle stratégie de vaccination « pourrait permettre aux populations d’être protégées plus rapidement et de mieux utiliser les stocks de vaccins disponibles ».
L’EMA a cependant déclaré qu’il était trop tôt pour confirmer si un rappel serait nécessaire car il n’y avait pas encore suffisamment de données provenant des campagnes de vaccination et des études en cours.
Afp