Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali a annoncé lundi à Blida l’ouverture prochaine d’une enquête sur la confection des sacs en plastique et leur conformité aux normes internationales.
« Le ministère compte bientôt ouvrir une enquête pour déterminer le niveau de conformité de certaines usines de confection de sacs en plastique aux normes internationales en vigueur », a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse, en marge de l’ouverture d’un colloque national sur le « Partenariat pour l’environnement ».
M.Ouali a fait part, dans ce sens, de la constitution programmée de « commissions de wilaya qui auront la charge de contrôler le travail de ce type d’usines et de faire le constat de leur respect des lois réglementant cette activité ».
Il a tenu à souligner que les « personnes qui confectionnent ce type de plastique sont connues et sont en conformité avec les normes en vigueur », mais, « il existe d’autres producteurs non connus qui ne respectent pas ces règles », a-t-il précisé. Le ministre a, en outre, expliqué que les sacs en plastique produits selon les normes en vigueur ont une « durée de vie limitée », à l’opposé de ceux dont la confection n’est pas respectueuse des règles, « dont la décomposition n’intervient qu’ après une centaine d’années, au moins », constituant ainsi un « véritable danger pour l’environnement », selon lui.
Abordant les premiers résultats d’une opération initiée par son département ministérielle pour recenser les risques que constituent certaines usines sur l’environnement, il a indiqué que « 80 % des usines activant à Alger exploitent les techniques recommandées en matière d’épuration des eaux usées, avant de les rejeter », qualifiant ce taux de « positif ».
Il a observé que les « 20 % des usines restantes rejettent directement leurs eaux usées dans les cours d’eau et les plages, constituant ainsi un danger pour la santé publique et l’environnement ».
M.Ouali a fait part, au titre des actions visant à mettre un terme à ces dépassements, de l’organisation de rencontres avec les représentants de ces usines ayant abouti à la prise de décisions dont, a-t-il rappelé, « infliger une amende à toute usine polluant l’environnement ».
« Il ne sera permis à aucun investissement d’être concrétisé sur le terrain, s’il constitue un danger pour l’environnement », a-t-il prévenu, menaçant qu’il sera « mis fin à tout dépassement en la matière par la force de la loi ».