AccueilénergieLes quotas de production d’or noir, pomme de discorde pour l’OPEP+

Les quotas de production d’or noir, pomme de discorde pour l’OPEP+

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Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés via l’accord Opep+, qui se retrouvent lundi, accrochent sur le sujet épineux des quotas de production

Comme l’Opep seule avant elle, les quotas de production représentent l’arme principale de l’alliance née en 2016, qui serre les vis quand la demande et les prix chutent, ou à l’inverse rouvre les vannes en cas de surchauffe.

D’où vient le problème actuel ?

Cette fois, la contestation vient des Émirats arabes unis qui demandent une révision de leur volume de référence, base de calcul pour leur niveau de production actuel et à venir.

Cette référence, qui s’élève pour Abou Dhabi à 3,17 millions de barils par jour, ne reflète en effet pas sa pleine capacité, montée à plus de 3,8 millions de barils par jour en avril 2020, à la veille des coupes drastiques du cartel face à la crise provoquée par la pandémie.

Comment sont répartis les quotas ?

En période de crise, chaque réunion de l’Opep+ est censée arrêter un volume total de coupe : pour juillet, il s’élève à près de 5,8 millions de barils par jour.

Celui-ci est ensuite réparti équitablement entre chacun des membres participant à l’accord, qui déduit sa part de son volume de production d’octobre 2018, choisi comme référence selon les termes de l’accord conclu en avril 2020 et toujours en vigueur.

La coupe spectaculaire alors décidée venait s’ajouter à une plus petite actée en janvier 2019 et la date de référence n’avait pas été changée.

Tous les pays y sont-ils soumis ?

Trois pays membres du cartel historique sont exemptés de quotas au vu des difficultés économiques et politiques qu’ils traversent : le Venezuela et l’Iran, soumis à des sanctions économiques américaines, ainsi que la Libye, longtemps déchirée entre pouvoirs rivaux.

Mais Tripoli a retrouvé un niveau comparable à octobre 2018 et Téhéran, en discussions actuellement avec la communauté internationale, pourrait revenir dans le jeu à moyen terme.

La Russie et le Kazakhstan ont disposé en début d’année d’un traitement de faveur de l’alliance, avec l’autorisation d’augmenter à la marge leur production pour répondre à leur consommation intérieure.

Et les pays non membres de l’Opep+ sont bien sûr libres de leur volume de production : les États-Unis, premier producteur mondial de brut, mais aussi le Brésil, la Norvège, etc.

Les quotas sont-ils respectés ?

Le sujet du respect des quotas agite souvent les réunions de l’Opep+, qui rend régulièrement public un «taux de conformité» de l’ensemble du groupe.

L’Irak et le Nigeria font figures de mauvais élèves pour leur suivi relatif des consignes. Les Emirats ont aussi commis une brève incartade l’été dernier avant de rentrer dans le rang.

Les membres qui dépassent leurs quotas de production sont censés produire moins les mois suivants. L’alliance, attentive au sérieux et à la crédibilité de son accord, tance les tricheurs et suit de près ces compensations.

Produire plus et surtout exporter plus est en effet tentant pour les finances de chacun.

Résultat, le cartel publie dans ses rapports mensuels deux listes : d’un côté les volumes de production officiels, de l’autre ceux fournis par des «sources secondaires».

Afp

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