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Garantie des crédits à la PME : Intéressantes perspectives pour le FGAR

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 Avec, à peine, 150 milliards de dinars de garanties bancaires accordées à seulement 2000 entreprises au bout de 12 années d’existence, le Fonds de Garantie des Crédits à la PME (FGAR) peine à trouver ses marques sur ce segment d’assurances que lui disputent pourtant très peu de concurrents. Dans un pays qui compte environ  350.000 petites et moyennes entreprises de production et de services éligibles au crédit à moyen terme, le marché de la garantie bancaire qui généralement l’accompagne, semble pourtant promis à un bel avenir.

 Mais si en apparence tout semble sourire à cette à cette activité très courante dans les pays développés, force est de constater que cette dernière n’a fait son apparition en Algérie que depuis une quinzaine d’années. Elle éprouve depuis beaucoup de mal à émerger du fait de difficultés multiformes qui bloquent son essor et empêchent de devenir un acteur économique incontournable pour les petites et moyennes entreprises en quête de sécurité entrepreneuriale.

La principale contrainte, du reste soulignée par le Directeur Général du Fgar, monsieur Abderraouf Khalef, à la tribune du forum du journal électronique Algérie-Eco qui s’est tenu le 31 janvier à l’hôtel El Aurassi, a trait au caractère familial du plus grand nombre de PME algériennes. Des petites et moyennes entreprises qui, par tradition, se méfient des concours bancaires et se contentent des apports financiers familiaux pour capitaliser leurs sociétés et fournir les liquidités nécessaires à leur exploitation.

Les choses commenceraient à changer, mais au regard de la modicité des crédits octroyés par les banques aux sociétés privées (de très loin inférieur à ceux accordés aux entreprises publiques), il est évident que le secteur privé n’a pas beaucoup évolué en terme de disposition  à solliciter l’aide financière des banques, et notamment, celles du secteur public qu’ils considèrent comme un prolongement de l’administration publique dont il continue à redouter d’éventuelles représailles.

Survivance de l’Algérie, cette crainte est aujourd’hui encore très vivace. L’hésitation des entreprises privées à solliciter des crédits ou à ouvrir leur capital à des personnes étrangères à la famille empêchent bon nombre d’entre elle d’accéder à la modernité managériale. Cette aptitude à solliciter les outils modernes de gestion (crédits et garanties bancaires, ouvertures de capital etc.) ne viendront qu’avec le temps et, bien entendu, les bons exemples d’accompagnements que leur donneront les banques sollicitées.

Ça commence à venir mais on est encore loin du compte, nous apprend le Directeur Général du Fgar, parfaitement conscient que le créneau de la garantie bancaire n’émergera que si le volume des crédits octroyés aux PME prend suffisamment d’ampleur. Les entreprises ayant obtenus des crédits viendraient alors naturellement ou sur conseils de leurs banques, solliciter les services du Fgar pour contracter les garanties nécessaires réclamées ou souhaitées par leurs banques.

Le nouveau Directeur Général du Fgar se montre à cet égard très optimiste, affirmant préparer dores et déjà son organisme à accueillir dés cette année un nombre plus important de candidats à la garantie. Il compte doubler la capacité d’octroi de garanties en augmentant notamment, ses moyens d’ingénierie financière et son capital social, l’objectif étant de traiter dans les meilleures conditions possibles, au minimum 400 demandes de garanties par an.

La loi d’orientation relative au développement de la PME tout récemment promulguée est, à ce titre, très favorablement accueillie par Abderraouf  Khalef, qui  voit dans la possibilité désormais offertes aux PME privées d’obtenir, en plus des crédits d’investissements, les crédits d’exploitation nécessaires au financement de la gestion courante, d’intéressantes perspectives.

En proposant d’assurer la garantie de ces crédits d’exploitation qui promettent d’être sollicités par un nombre considérable de petites et moyennes entreprises, le Fgar  peut effectivement aspirer à se constituer un bien juteux marché qui pourrait à terme augmenter considérablement ses résultats financiers.

Mais parfaitement conscient que l’avenir du Fgar va surtout se jouer dans la communication, monsieur Khalef à tenu à mettre l’accent sur cette fonction qui fait aujourd’hui cruellement défaut au Fond et qu’il compte promouvoir pour mieux faire publicité de l’institution qu’il dirige, le but étant de la faire admettre comme acteur incontournable du développement  des entreprises et, notamment, les plus fragiles d’entre elles.

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