Le gouvernement de Abdelaziz Djerad fait face depuis quelques semaines à plusieurs mouvement de protestation dans la fonction publique, notamment l’Éducation, les praticiens de la Santé publique et les agents de la protection civile.
Des centaines d’agents de la protection civile ont marché, dimanche dernier, de la Place du 1er mai vers le siège de leur direction générale, sis à Hydra, sur les hauteurs d’Alger.
Le même jour, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, à la suite du Conseil des ministres l’ouverture d’un dialogue avec les partenaires sociaux notamment des secteurs de l’Éducation et de la santé.
Le lendemain, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a annoncé la suspension de 230 agents de la protection civile.
« La constitution algérienne, en particulier selon les articles 69 et 70 et la législation nationale, consacrent les droits syndicaux, y compris le droit de grève », ont indiqué les services du premier ministère dans un communiqué publié ce jeudi 6 mai 2021.
« Des mouvements tendancieux qui veulent semer la discorde »
« Cependant, il a été remarqué récemment que l’activité syndicale a été exploitée par certains mouvements tendancieux qui veulent semer la discorde, et dont les plans ont été débusqués et leurs plans dénoncés », précise le même communiqué.
« L’étude et le traitement des demandes exprimées et la recherche de solutions appropriées doivent être menés dans une approche progressive qui prend en compte les répercussions et les implications de la crise économique et sanitaire que traverse le pays, qui ne peut affecter la norme et qualité de vie des citoyens », a précisé le gouvernement dans le même communiqué.
Le gouvernement estime que « la grande majorité du peuple algérien est attachée à l’ordre constitutionnel » et s’est engagée « dans la voie de la construction et du renouveau », contrairement à « cette minorité dont les membres sont actifs à l’extérieur du pays pour semer le désespoir et le découragement, contrecarrer la voie du changement et lutter contre la corruption qui inévitablement disparaître ».
« Le droit de grève ne doit pas s’exercer en dehors des lois y afférentes », rappellent les services du Premier ministre, qui expliquent que ces pratiques sont nées pendant le règne de « la Issaba », ces deux dernières décennies, des « pratiques qui sont sorties du cadre de la revendication légitime des droits à la logique de l’illégalité, ignorant l’impératif de la continuité du service public ».
Le gouvernement reste déterminé « à poursuivre le dialogue avec les partenaires sociaux afin de consolider la paix sociale, et il est également déterminé à affronter fermement toutes les tentatives visant à saper l’ordre public », selon la même source.
Le gouvernement a enfin lancé un appel à privilégier la « voie de la sagesse pour dépasser la situation socio-économique actuelle par un dialogue responsable qui garantit un traitement équilibré et réaliste de toutes les préoccupations exprimées ».