Les cours du pétrole ont fini en hausse lundi, l’optimisme sur la vigueur de la demande mondiale ayant pris le dessus sur les craintes du marché au sujet de la chute de la consommation en Inde, submergée par la pandémie.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c’était le premier jour de cotation comme contrat de référence, a terminé à 67,56 dollars, en hausse de 80 cents ou 1,20%.
A New York, le baril américain de WTI pour juin a pris 91 cents ou 1,42%, à 64,49 dollars. « Les prix du brut débutent la semaine en hausse après que les contrats de première échéance ont atteint leur plus haut niveau depuis mi-mars la semaine dernière« , note Robbie Fraser de Schneider Electric. « Cela constitue un retournement de situation par rapport aux pertes de la matinée, où la faiblesse de la demande en Inde avait continué d’agir comme un facteur baissier« , note l’expert.
Le pays a recensé 370.000 contaminations au coronavirus et 3.400 décès supplémentaires en 24 heures, ce qui porte le bilan total à plus de 219.000 morts. Cette flambée de cas et de décès pèse lourdement sur la demande en carburant du géant asiatique de plus d’1,3 milliard d’habitants. Mais le marché de l’or noir reste confiant dans la reprise de la consommation en Chine et aux États-Unis, où la pandémie semble s’essouffler. Cet optimisme se traduit notamment par la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, réunis au sein de l’OPEP+, de rouvrir progressivement leurs vannes à partir de mai.
Les 23 membres de l’alliance se sont en effet accordés pour augmenter chaque mois leur production pétrolière qu’ils réduisent volontairement depuis le début de la pandémie afin de maintenir les cours à flot.
Les acteurs du marché continueront en outre de suivre cette semaine les négociations à Vienne pour tenter de sauver l’accord sur le nucléaire iranien. Cet accord est moribond depuis le retrait des États-Unis de Donald Trump en 2018 et le retour dans la foulée des sanctions de Washington à l’encontre de Téhéran.
Selon M. Fraser, l’Iran, membre de l’OPEP mais qui bénéficiait d’une exemption pour les quotas de production, « n’a pas de chemin clair pour contourner les sanctions américaines, du moins à court terme« .
Afp