Les relations entre la France et l’Algérie traversent à nouveau une zone de turbulences, sur fond de crise diplomatique, suite au report de la visite officielle du premier ministre français, Jean Castex, attendu samedi dernier à Alger, accompagné d’une délégation pour la tenue le lendemain du 5è Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN).
Le président français, Emmanuel Macron, s’est exprimé, hier lundi, sur les relations franco-algériennes, rapporte l’agence officielle APS.
En effet , l’ambassadeur Mohamed-Antar Daoud a présenté, hier lundi, au président français Emmanuel Macron ses lettres de créance en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République algérienne démocratique et populaire auprès de la République française.
Le président français a saisi cette occasion pour charger l’ambassadeur Mohamed-Antar Daoud de transmettre ses « salutations et sentiments d’amitié » au président Abdelmadjid Tebboune, et a également exprimé son « intérêt particulier » pour le renforcement des relations politiques et le développement de la coopération économique entre les deux pays.
Le gouvernement français a justifié le report de cette visite officielle par des raisons sanitaire liées à la pandémie du coronavirus Covid-19.
Toutefois, plusieurs raisons pourraient expliquer le report « sine die » de la visite officielle du premier ministre français à Alger, comme les déclarations du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, El Hachemi Djaaboub, qui a qualifié la France d’ «ennemi éternel » de l’Algérie.
La création par le parti d’Emmanuel Macron, « La République en Marche », d’une antenne à Dakhla au Sahara occidental occupé, pourrait expliquer l’annulation de la visite de Jean Castex.