La PDG du groupe pharmaceutique public Saidal, Fatoum Akacem, a fait savoir que les formations au profit des effectifs qui seront chargés de produire le vaccin russe contre le coronavirus, « Sputnik V », débuteront prochainement.
Relevant la délicatesse du domaine de la virologie qui nécessite des formations spécifiques, Mme. Akacem a souligné que « tout sera fait pour relever le défi d’être prêt à la date avancée par le ministre, à savoir septembre 2021 ». Dans une déclaration à l’agence APS, la PDG s’est réjouie du choix qui s’est porté sur le groupe qu’elle dirige pour la production du « Sputnik V » et qui est lié, selon elle, à des raisons « de souveraineté ».
La PDG du groupe pharmaceutique a assuré que le vaccin contre le coronavirus sera produit dans l’usine Saidal de Constantine qui devait produire l’insuline en flacons et qui est « prête techniquement, technologiquement et en termes de qualification ».
Et de préciser : « Il ne reste plus qu’à la mettre à niveau sur certains aspects liés à la spécificité du vaccin et les pourparlers sont engagés, dans ce sens, avec tous les fournisseurs d’équipements ». Elle relève que les contrats de confidentialités ont été signés autant que ceux de transferts de technologie. « Le partenaire russe est très attentif aux besoins de Saidal et demande à chaque fois ce qui manque au groupe algérien pour pouvoir recevoir le vaccin », a-t-elle affirmé.
Sputnik V ne sera pas produit en « full process »
Toutefois, Mme. Akacem a précisé que le vaccin « Sputnik V » ne sera pas produit en « full process » dès le mois de septembre prochain, mais Saidal sera en mesure de réaliser, à cette échéance, « l’étape de répartition qui est celle qui précède le conditionnement ».
Il s’agit de répartir la substance diluée qu’on appelle le bulk dans des flacons et faire des contrôles, ce qui constitue une partie « importante » du transfert de technologie, détaille la PDG ajoutant que la partie la plus difficile et la plus longue commence à partir de la souche, qui sera entreprise « parallèlement ».
Donnant davantage de détails à ce sujet, elle a expliqué que Saidal préfère réaliser l’étape trois et quatre, du processus de production, « pour sortir le vaccin le plutôt possible ». Parallèlement, les étapes une et deux seront enclenchées, ajoute la PDG précisant que ces deux étapes représentent les phases en amont qui sont les plus longues, nécessitant, dans les meilleurs des cas, 12 à 18 mois. Ces délais sont « incompressibles », souligne-t-elle encore.
Mme. Akacem fait savoir que la production de vaccins diffère de la production d’un médicament puisqu’elle exige certaines technologies, un suivi et certains contrôles spécifiques qui sont imposés aux vaccins et pas forcément aux médicaments.