Après les 2,7 milliards $ de novembre 2016, l’Egypte devrait recevoir très prochainement, la deuxième tranche du prêt global de 12 milliards $ récemment accordé par le FMI. « Bien que les rapports sur la situation économique à fin décembre ne soient pas encore disponibles, nous pensons que la plupart des indicateurs de référence seront respectés », a fait savoir Chris Jarvis, le chef de mission du FMI en Egypte.
Le rapport de 72 pages publié par l’institution de Bretton Woods sur le programme économique égyptien ne donne pas de détails sur les termes de l’accord avec l’Egypte, et encore moins le calendrier de mise en œuvre des réformes économiques. De ce point de vue, il est difficile pour le marché et pour les investisseurs, d’apprécier les avancées du gouvernement.
L’administration du président Abdel Fatah el Sissi (photo) a déjà pris des mesure drastiques pour bénéficier des faveurs du Fonds. Elle a laissé la valeur de la livre égyptienne (monnaie locale) être fixée par le marché, ce qui a conduit à sa dévaluation de près de 50%. Elle a aussi décidé de réduire les subventions et d’introduire la taxe sur la valeur ajoutée, mettant une pression supplémentaire sur le niveau d’inflation.
Même si le FMI dit apprécier les réformes entreprises par l’Egypte, son chef de mission a admis que le niveau de dépréciation de sa monnaie a un peu surpris. L’institution reconnait aussi que les marges de manœuvres sont difficiles pour l’Egypte. Sans des mesures d’ajustement, elle risquera de replonger dans la crise financière, et pourtant ces mesures impliquent un choc social facilement exploitable par l’opposition au régime actuel.
Source: Ecofin
