Khartoum songe à profiter de la levée des sanctions américaines pour développer son industrie pétrolière. En effet, juste après la décision de Washington de lever certaines sanctions économiques contre le Soudan, le ministre de l’énergie, Mohamed Zayed Awad (photo), a confié à l’agence de presse turque Anadolu que le pays envisage d’attirer des investissements internationaux dans le pétrole et le gaz.
Un document détaillant les stratégies de promotion des possibilités d’investissement dans le secteur commencera à être élaboré sous peu et sera disponible dès le mois de mars prochain, d’après le ministre. « Le ministère de l’énergie rendra disponible en mars prochain, à l’endroit des investisseurs étrangers intéressés par notre marché du pétrole et du gaz, un document sous forme de condensé des possibilités d’investissements dans le secteur », a-t-il expliqué. Egalement à la faveur de cette levée de l’embargo américain, le responsable a fait savoir que des efforts seront fournis au niveau local pour déployer les technologies modernes en termes d’exploration et de production.
Washington a justifié la levée de l’embargo américain contre le Soudan par une avancée significative dans la lutte contre le terrorisme dans la région orientale du continent africain depuis les six derniers mois. Cependant, la décision a créé une vague de scepticisme dans le rang de nombreux experts et spécialistes de la région.
Pour Marc Lavergne, un chercheur de l’université de Tours qui s’intéresse au monde arabe et à la méditerranée, les Américains évaluent mal le rôle que joue le Soudan dans la déstabilisation de tout le Sahel, jusqu’au Mali, en Centrafrique et en Libye où le gouvernement soudanais est à la manœuvre pour soutenir les mouvements islamistes les plus radicaux. « Khartoum fait semblant de lutter contre le terrorisme», a-t-il affirmé au micro de France 24.
AFP