L’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) a engendré un manque à gagner de plus de 700 milliards de DA aux recettes douanières algériennes depuis sa mise en œuvre en 2005 jusqu’à fin 2015, a indiqué lundi un responsable de la Direction générale des douanes.
Rien qu’en 2016, ce manque à gagner en termes de recettes douanières s’est élevé à 120 milliards DA et à 140 milliards DA en 2015, selon les chiffres avancés par le sous-directeur à la Direction des recettes et des recouvrements des douanes, Toufik Saci, lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan des douanes pour l’année 2016.
Mais selon lui, en dépit de ce manque à gagner dans le cadre de l’Accord d’association, les recouvrements globaux de l’administration des douanes ont avoisiné les 1.000 milliards de DA en 2016, soit 40% de l’ensemble de la fiscalité ordinaire de l’Etat.
« Dans d’autres pays, la mission fiscale de la douane est en déclin en faveur des missions économique et sécuritaire (de cette institution). En Algérie, beaucoup d’efforts sont consentis pour consolider le rôle fiscal des douanes afin de maintenir les recettes des recouvrements à ce niveau (de 1.000 milliards de DA »), a-t-il ajouté.
Le représentant des douanes a rappelé, à cette occasion, que les exonérations et réductions douanières prévus dans l’Accord d’association avec l’UE s’ajoutent à plusieurs autres exonérations ou réductions de taxes introduites dans le cadre de la promotion des investissements et de l’emploi (ANDI, ANSEJ…).