L’Algérie reste encore l’un des pays les plus corrompus au monde, selon le dernier rapport de Transparency International publié mercredi, se classant 88e sur une liste de 168 pays avec un score de 36 sur 100.
L’indice de perception de la corruption publié par TI s’intéresse à la corruption dans le secteur public.
L’Algérie garde le même score qu’en 2014, tout en gagnant 12 places. Une progression à relativiser car le classement de 2015 compte 7 pays en moins par rapport à celui de l’année dernière.
Selon le rapport, deux tiers des 168 pays évalués pour l’indice 2015 ont obtenu une note en dessous de la moyenne, soit inférieure à 50, sur une échelle allant de 0 (perçu comme fortement corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu).
L’Algérie ne fait pas pire que la plupart des pays d’Afrique du nord avec des scores similaires pour le Maroc et l’Egype. La Tunisie fait quant à elle mieux, se classant 76e.
Le Danemark occupe quant à lui la première place pour la deuxième année consécutive, alors que la Corée du Nord et la Somalie arrivent derniers.
Les pays en tête de classement ont en commun « des niveaux élevés de liberté de la presse; un accès aux informations budgétaires permettant au public de savoir d’où vient l’argent et comment il est dépensé; des niveaux élevés d’intégrité parmi les personnes au pouvoir; et des systèmes judiciaires qui ne font pas de distinction entre les riches et les pauvres, et qui sont véritablement indépendants des autres organes de l’État ».
En revanche pour les mal classés, il est noté « une mauvaise gouvernance, la faiblesse des institutions publiques telles que la police et le système judiciaire, et un manque d’indépendance dans les médias caractérisent les pays ».