Les moulins de Amor Benamor des pâtes alimentaires et de couscous à Guelma ont repris hier (mardi) la production, après un arrêt depuis le mois d’août 2020.
Selon le journal El Watan de ce mercredi, les lignes de production de l’usine Amor Benamor ont commencé à tourner après l’arrivée d’une première cargaison de matière première « le blé ». « Une cargaison de 23 587 tonnes de blé dur, est arrivée du Canada à bord d’un navire, le Federal Hudson, battant pavillon de Marshall Islands. En rade au port commercial de Annaba depuis le 14 janvier dernier, il a été bloqué durant 34 jours avant d’avoir l’autorisation d’accéder et de décharger. Ce qui a coûté à l’importateur, le groupe Amor Benamor, 544 000 dollars en surestarie », rapporte la même source.
L’information a été confirmée hier par B. Abdlatif, le représentant d’un millier de travailleurs du groupe Amor Benamor, cité par le même journal. Il a précisé que la production concernera dans un premier temps le couscous avant de passer aux pâtes courtes et longues.
« Après l’arrivée de la matière première, nous avons entamé aujourd’hui (hier, ndlr) la reprise, à travers la mise en marche de nos 12 lignes de production. Nous avons commencé par le couscous avant d’enchaîner immédiatement avec les pâtes courtes et longues, au grand bonheur de notre clientèle », a-t-il expliqué.
L’Office algérien interprofessionnel des céréales a repris l’approvisionnement de l’usine de Amor Benamor en blé subventionné par l’Etat qui sera destiné « exclusivement » à la production de la semoule.
Des sources ont indiqué à El Watan que l’administrateur désigné par le justice au groupe « a débloqué immédiatement les comptes bancaires, l’importation de la matière première est désormais acquise, impliquant la pérennité des 1000 emplois directs et autant indirects ». Ces derniers sont sans salaire depuis le début de l’année et, en majorité, mis au chômage technique d’office.
L’arrêt de la production des moulins de Amor Benamor et l’absence de ses produits sur le marché depuis plusieurs mois a impacté les prix des pâtes alimentaires et du couscous qui ont flambé, sachant que les parts de marché du groupe sont estimées à 25%.