L’analyste politique Mustapha Hedam, a estimé aujourd’hui que le remaniement ministériel, qui est imminent selon la dernière déclaration du Président de la République, ne changera pas grand chose. «Ce n’est pas parce que vous changez de ministres, au sein de départements ministériels, que d’une minute à l’autre, la situation s’améliorera », a-t-il déclaré lors de son passage à la radio chaîne 3.
«Tout le monde sait dans quelles conditions cette assemblée a été élue et comment l’argent sale est rentré en ligne de cause», indique M. Hedam en précisant que l’Algérie a d’abord besoin d’institutions vertueuses et légitimes. Selon lui, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été fidèle à ses engagements de campagne, d’abord par la mise en place d’une nouvelle constitution puis la dissolution de l’Assemblée Populaire Nationale.
Selon l’invité, le Président de la république a déjà commencé à œuvrer dans cette optique, et ce, en ouvrant la porte du débat avec l’ensemble de la composante de la classe politique, qui est nécessaire pour la refondation des institutions du pays. « Quand on parle de retour de la légitimité, cela veut dire l’adhésion du peuple à une démarche et c’est ce que notre président fait actuellement », ajoute-t-il. Il explique que cette décision a été prise par le Président de Tebboune suite aux nombreuses bourdes, commises par des ministres, dans la gestion de la crise sanitaire. « Un gouvernement qui ne réagit pas, qui n’est pas réactif et qui est incapable d’imaginer ne peut pas gouverner », dit-il, en ajoutant qu’il nous manque cette capacité de prospectif pour mener les décisions à leurs fins.
«Les Algériens savent que le Président a pris un certain nombre de décisions pour atténuer l’impact de la Covid-19 sur la vie de la population. Cependant la mise en œuvre de ces décisions n’a pas été totale, pour différentes raisons », regrette-il.
