Le gouvernement mexicain pourrait se tourner vers l’OMC si Donald Trump décidait de lui imposer des taxes douanières, a souligné lundi l’Association mexicaine de l’industrie automobile (AMIA), qui a informé que les exportations de véhicules vers les Etats-Unis s’étaient accrues de près de 10% en décembre.
Pour taxer l’importation d’automobiles en provenance du Mexique, les Etats-Unis devraient d’abord quitter le traité de libre-échange nord-américain (Alena), a rappelé Eduardo Solis, président de l’AMIA.
Si le président américain élu choisissait cette option, les Etats-Unis resteraient toutefois assujettis aux règles de l’Organisation mondiale du commerce -dont ils sont membres- et « qui leur interdit d’imposer des taxes supérieures à 2,5% » pour les véhicules légers et « de 25% pour les pickups », selon M. Solis.
En cas de dépassement de ces plafonds, le gouvernement mexicain serait alors en droit de saisir cet organisme.
L’association mexicaine a également informé qu’en 2016 un peu plus de 3,4 millions de véhicules légers avaient été fabriqués au Mexique, soit 2% de plus qu’en 2015.
Plus de 2,7 millions de ces véhicules ont été exportés, dont 77% vers les Etats-Unis et 8,9% vers le Canada.
Les cinq principaux exportateurs depuis le Mexique étaient en 2016 en volume, General Motors, Nissan, Fiat Chrysler, Ford et Volkswagen, tandis que Toyota, qui a récemment été pointé du doigt par Trump, figure seulement au huitième rang avec 135.000 véhicules exportés, selon l’AMIA.
afp