L’Algérie pourrait fabriquer le vaccin russe « Sputnik-V » contre le coronavirus, puisque le pays est en négociation avec la partie russe pour le produire localement.
L’Algérie est très intéressée par la localisation de la fabrication du vaccin russe contre le coronavirus « Sputnik-V » et résout actuellement les problèmes techniques, y compris l’équipement récupéré après avoir reçu les informations du côté russe, a déclaré, lundi dernier, à l’agence russe RIA Novosti, le représentant commercial de la Fédération de Russie en Algérie, M. Ivan Nalitch.
Il a souligné que « l’Algérie montre un grand intérêt pour l’organisation de la production du vaccin Sputnik-V sur son territoire », rappelant que « des représentants du ministère algérien de l’industrie pharmaceutique et de Frater-Razes, l’une des plus grandes sociétés pharmaceutiques algériennes, ont tenu une série de négociations avec le Fonds d’investissement direct russe RDIF pour discuter des détails du projet ».
« Pendant que cette question est en discussion. Ayant reçu des données initiales de la part de la Russie, la société algérienne est actuellement engagée dans la sélection des équipements nécessaires. Le moment du démarrage de la production dépendra de la rapidité avec laquelle elle parviendra à se mettre en place et à s’installer », a indiqué M. Nalitch qui a précisé que « la représentation commerciale et le RDIF apportent l’assistance nécessaire à la partie algérienne ».
L’ensemble du processus associé au lancement de la production de vaccins en Algérie peut prendre de 6 à 9 mois, précise la même source. « En revanche, étant donné la rapidité avec laquelle le régulateur algérien a enregistré le vaccin, un soutien au niveau de l’Etat peut donner une impulsion supplémentaire à ce processus », a noté M. Nalitch, selon le même média.
Évoquant un éventuel échange de délégations, Nalitch a noté que la partie algérienne était intéressée par l’échange de visites de spécialistes techniques, mais à ce stade, pour un certain nombre de raisons, cela est difficile à mettre en œuvre.
Le secrétaire général des Laboratoires Frater-Razes, Abderrahmane Boudiba, a révélé que le laboratoire, qui a entrepris des discussions avec un opérateur russe pour la production du vaccin Sputnik-V en Algérie, est capable de produire le vaccin dans un délai de deux mois.
Pour rappel, l’Algérie a été le premier pays africain à enregistrer un vaccin russe.