In extremis, le délai fixé par le président de la République, pour le lancement de la campagne de vaccination contre la Covid-19, a été respecté.
Une relance de joie et d’espoir, mais plus profondément, l’importance d’une promesse tenue. Cela fait longtemps que les algériens n’ont pas eu droit à la satisfaction d’une annonce concrétisée en heure et en temps.
Notamment durant l’année qui vient de s’écouler, ou les résultats de certains secteurs stratégiques ont été à l’origine du mécontentement du président de la République.
Hormis le fait de penser que de telles performances, peuvent être le fruit d’une crainte omniprésente d’une éviction de leurs postes, et d’essuyer l’écueil de l’échec, il est clair, que les membres de l’exécutif s’évertuent à donner corps aux décisions du président. Notamment lorsque cela concerne la sécurité sanitaire des citoyens.
En tout état de cause, le début de la campagne de vaccination dans les délais, semble sonner le début d’une reconstruction des ponts de la confiance et rétablir une communication saine, entre l’Etat et les citoyens.
De toute vraisemblance, les avertissements et les remontrances du président de la République, semblent avoir eu un effet électrochocs, sur les responsables des départements entachés par les manquements et les dysfonctionnements, que même les bilans pétris de réalisation présentés récemment par certains secteurs, n’ont pu effacer cette image de décalage aux élans de l’Algérie nouvelle.
Cela étant cette dernière nécessite une meilleure approche pour impacter définitivement la vie des citoyens, et créer un dialogue fluide à travers lequel sera favorisée la prise en charge des préoccupations des citoyens.
C’est le cas de figure qui accompagne cette opération de vaccination, qui au-delà du soulagement ressenti par la population, plusieurs questions restent en suspens. Elles s’articulent autour des modalités de vaccination.
Quand doit-on prendre rendez-vous, et par quelle voie ? Comment doit se dérouler l’opération ? doit-on se rapprocher des centres de vaccination ? ou des hôpitaux ?
Des interrogations qui devraient faire l’objet de larges campagnes de sensibilisation, pour informer et rassurer les citoyens. D’autre part, ces dernières entrent dans le cadre de l’organisation et l’encadrement de la campagne de vaccination, qui nécessite une certaine discipline pour arriver aux résultats escomptés dans les meilleurs délais.
Pour bon nombre de spécialistes, l’Algérie dispose d’une expérience non négligeable dans le domaine de la vaccination, avec des infrastructures importantes, à même de mener à bien cette mission. L’idéal aurait été de pouvoir fabriquer le vaccin localement, chose qui fait l’objet actuellement de discussion avec la Russie pour une collaboration dans ce sens. Seul bémol demeure l’absence de laboratoire de séquençage en Algérie, une lacune qui pourrait s’estomper avec les nouvelles perspectives.
Par ailleurs, dans l’optique de conférer à cette campagne de vaccination plus d’efficience, les spécialistes préconisent de s’aligner sur le système de vaccination déjà existant, en l’occurrence celui utilisé pour la vaccination contre la grippe saisonnière. il s’agit de bénéficier des automatismes déjà concluants et huilés pour gagner du temps, et surtout épargner des vies humaines.
