Les prix du pétrole ont terminé en ordre dispersé vendredi au terme d’une semaine relativement calme sur les marchés du brut, les gains restant limités par les perspectives toujours obscures pour la demande d’or noir.
Vers 12H00 GMT (13H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le dernier jour de cotation, a gagné 35 cents, ou 0,6%, pour clôturer à 55,88 dollars.
Le baril américain de WTI pour le même mois a reculé de 14 cents, ou 0,3% pour terminer à 52,00 dollars. « Les inquiétudes concernant la demande continuent de plafonner les gains » du pétrole brut, ont souligné les analystes de JBC Energy.
« Aux États-Unis (premier consommateur de brut au monde, ndlr) mais aussi sur toute la planète la demande hebdomadaire d’essence continue d’évoluer bien en dessous des niveaux habituels« , ont-ils ajouté.
Le dernier rapport des autorités américaines, publié mercredi, a montré que les réserves américaines d’essence avaient augmenté de 2,5 millions de barils, presque deux fois plus que prévu par les analystes.
En lente mais solide convalescence depuis les premières annonces de vaccins contre le Covid-19 début novembre, le Brent et le WTI ont touché le 13 janvier des plus hauts inédits en plus de huit mois et demi, à respectivement 57,42 dollars et 53,93 dollars le baril.
Ils se sont légèrement repliés depuis, limités par les mesures de confinement toujours en place à travers le monde et la prudence des investisseurs devant certaines campagnes de vaccination qui patinent.
Ces derniers attendent par ailleurs la prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui prendra la forme d’un Comité de suivi de l’accord en vigueur de réduction de la production du groupe, identifié sous l’acronyme JMMC, et se tiendra le 3 février.
Le cartel et ses alliés ont mis en place une réduction drastique de leur volume de production d’or noir depuis le printemps face à la chute de la demande et des prix causée par la pandémie de Covid-19, de l’ordre de 7,2 millions de barils par jour en janvier, 7,125 mbj en février puis 7,05 mbj en mars. « La baisse de la demande liée aux mesures de restriction est compensée par une réduction suffisante de l’offre« , résume Carsten Fritsch de Commerzbank. « Cela empêche les prix de monter ou baisser de façon très importante« .
L’une des questions en suspens selon lui est de savoir quel impact sur la production de brut aux États-Unis aura le moratoire sur les forages d’hydrocarbures sur les terres et les eaux fédérales décidé par le président américain Joe Biden.
Afp