Le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, répondant à une question orale, ce jeudi à l’APN sur une éventuelle émission de titres sans intérêts dans le cadre de l’emprunt obligataire, lancé récemment par le trésor public, le ministre des finances a fait état d’un « projet à l’étude pour l’émission d’emprunts sans intérêts » rappelant par la même occasion que nombre de banques notamment la Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance (CNEP) et la Banque de Développement Local (BDL) émettent au profit du large public des titres sans intérêts, outre l’existence d’un livret d’épargne sans intérêts.
Le ministre a précisé qu’ « il n’existe pas de banques islamiques et de banques non islamique », soutenant qu’ « il y a des banques soumises à un système bancaire international et qui peuvent proposer des services avec ou sans intérêts en matière d’épargne ».
« Ces mesures, a-t-il souligné, s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie globale de modernisation du système financier par la diversification des prestations offertes aux clients ».
La loi autorise, a-t-il dit, les banques et les établissements financiers à proposer des prestations qui ne sont pas basées sur le taux d’intérêt » en rappelant que « des instructions ont été données dans ce sens à l’ensemble des banques publiques d’où le produit «Moucharaka » ou « Mourabaha ».
S’agissant de l’ouverture de bureaux de change, une demande récurrente pour lutter contre le marché informel de la devise, il a déclaré que « l’ouverture ne peut, à elle seule remédier au problème du marché parallèle car la demande dépasse l’offre, affirmant que les pouvoirs publics œuvraient à le régler progressivement ».
En ajoutant que « le problème du change ne réside pas en l’ouverture de bureaux dédiés à ce genre d’opération, la faiblesse de l’offre de la part des citoyens non résidants ou étrangers induite par les lacunes du secteur du tourisme d’une part, et la forte demande de la part des citoyens résidants d’autre part sont à l’origine d’un déséquilibre entre l’offre et la demande ».
Niant la promulgation « d’un quelconque décret exécutif en avril dernier » le ministre a dévoilé que « les quarante-six bureaux de change évoqués ont obtenu en fait un agrément de la Banque d’Algérie (BA) conformément à l’instruction 08-96 et l’instruction 13-97, et la directive n° 07-95 relative au contrôle du change ».
En révélant que sur les 46 bureaux agrées, 40 se sont vus retirer leurs agréments, dont 13 à la demande des bénéficiaires eux même, et 27 pour non entrée en activité après l’obtention de l’agrément, a ajouté le premier argentier du pays.
Le ministre a argué que « les bureaux de change ne peuvent vendre de devise aux citoyens résidants que dans des cas fixés par la loi ».
S’agissant de l’Emprunt national pour la croissance économique, lancé en avril dernier, le ministre a fait état de la collecte d’un montant global de 560 milliard DA, affecté au financement d’infrastructures de base telles que des ports, des voies ferrées et l’extension des zones industrielles.
A une question sur l’opération de mise en conformité fiscale volontaire, il a fait savoir que cette opération « a incité nombre de commerçants et de chefs d’entreprises non structurés à intégrer le secteur formel ».