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Le gouvernement saura-t-il mettre un terme à la spéculation ?

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Récemment, il a été constaté une envolée dans les cours de la mercuriale. Malheureusement pour les ménages, elle a touché aussi bien les produits de large consommation subventionnés par l’Etat, que les autres produits soumis à l’offre et à la demande, celle-ci demeurant fixée par de spéculateurs anonymes.

Le manque de structuration dont s’empêtrent les activités commerciales, notamment le marché de gros, a, semble-t-il, été à l’origine de la désorganisation dont on ressent les effets à ce jour, essentiellement sur les budgets des ménages.

A ce phénomène sont venus se greffer, notamment, la non fixation de marges bénéficiaires et l’absence d’offices interprofessionnels par filières, qui ont fait que la spéculation gagne du terrain, et ce, quelque soit les indicateurs de production affichés officiellement.

La récente vague de contestation essentiellement confinée en Kabylie, illustrée par un dérapage dangereux à Bejaia et la violence qui a émaillé la grève des commerçants a remis sur le tapis la question de l’autorité de l’Etat qui n’a aucun  contrôle sur le marché soumis à la mainmise des nababs de l’informel et les barons de la spéculation, par qui, faut-il le constater, peut survenir la déstabilisation de toute la société, voire, tout l’appareil de l’Etat, à travers la manipulation d’une jeunesse à cran, à la moindre étincelle.

Pour preuve, les émeutes qui ont pris comme prétexte les dispositions austères de la loi de finances 2017, ont ciblé les biens publics et privés, hypothéquant ainsi une grève tout à fait légitime, qui aurait pu se dérouler en toute sérénité, loin des surenchères politiciennes.  Le déficit de communication gouvernementale a fait le reste

Les organisations syndicales des commerçants se sont finalement retrouvées dans l’œil du cyclone et taxées de vouloir semer la zizanie. Leurs porte-paroles  se voient obligés de se justifier à l’instar de l’UGCAA et de  l’ANCA qui ont condamné « les pratiques de quelques commerçants »

C’est dans ce décor planté, notamment au sujet des produits subventionnés par l’Etat, que le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar, a estimé que « les produits de large consommation restent subventionnés, ce qui ne donne aucun droit aux commerçants d’en augmenter les prix », tout en reconnaissant, ainsi, «  la présence de pratiques condamnables au sein de la profession ».

En ce qui concerne, en revanche, la deuxième catégorie des produits, Boulenouar a estimé que « les dispositions  de la loi de finance 2017 sont claires » ajoutant «au sujet des autres produits alimentaires, les augmentations devront correspondre à la loi de l’offre et de la demande ».

Se faisant rassurant, il a tenu à préciser que  « les prix de certains produits devra enregistrer une baisse, car il est prévu une production plus importante en 2017 par rapport à la saison écoulée ».

La sacro-sainte loi de l’offre et la demande

Abondant dans le même sens, le directeur de la régulation et de l’organisation des activités au ministre du commerce, Ait Abderahman Abdelaziz a affirmé qu’ «  il est formellement interdit de transgresser les lois en vigueur. Tout commerçant qui refuse de se plier à la réglementation sera passible de sanctions », en précisant que « les services de contrôles de qualité et des prix sont priés de veiller à l’application des lois régissant l’activité commerciale ».

Il a, en outre, tenu à rappeler que « les prix des produits de première nécessité, et les produits de large consommation seront soumis à une règlementation rigoureuse, quelque soient les conditions ».

Seulement, ce défi semble ardu car depuis des années que les autorités claironnent devant leur incapacité à réguler le marché et à chaque perturbation durant laquelle les prix s’envolent que le marché est soumis aux lois de l’offre et la demande. Chez nous depuis longtemps que les prix ne connaissent que la courbe ascendante et jamais le contraire même quand les cours sur les marchés mondiaux enregistrent une baisse.

Enfin, le président de l’Anca a regretté le fait selon lequel « la loi de l’offre et de la demande n’est pas synonyme  des hausses des prix seulement.  Elle fait également baisser des cours. Ce qui n’est jamais le cas chez nous ».

 

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