En pleine deuxième vague mortelle de covid-19, la CEDEAO s’organise pour mettre fin à la propagation de la pandémie en Afrique de l’Ouest. Avec près de 304 000 cas répertoriés à ce jour, c’est la quatrième région du continent la plus touchée par la maladie.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) va mettre en place un « Fonds renouvelable pour les vaccins » dans le cadre de son plan de riposte contre la pandémie de coronavirus. C’est ce qu’a indiqué un communiqué de l’organisation, publié à l’issue de la 58e session ordinaire de sa conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.
Selon les autorités, le fonds dont le montant n’a pas été précisé vise à permettre aux pays de la CEDEAO de se procurer plus de 240 millions de doses de vaccins. Son lancement intervient alors que la course mondiale au vaccin semble désavantager les pays africains qui n’ont toujours pas démarré leurs campagnes de vaccination à grande échelle.
Avec près de 304 000 cas pour 3836 morts et 259 915 guérisons, l’Afrique de l’Ouest est la quatrième région du continent la plus touchée par la covid-19. Plusieurs pays de la région tels que la Côte d’Ivoire ou le Nigeria ont d’ailleurs dévoilé ces derniers jours, leurs intentions de négocier l’obtention de vaccins auprès de fabricants internationaux, non seulement dans le cadre de l’initiative Covax de l’OMS, mais également suivant des objectifs propres aux gouvernements. « Ce fonds servira à garantir la disponibilité des vaccins anti-covid dans la région par un approvisionnement commun à court terme et une fabrication régionale à moyen et long termes », a indiqué le communiqué, appelant à une contribution des « gouvernements nationaux, banques de développement, secteur privé et partenaires ».
De plus, en dehors de ce fonds, les autorités de la CEDEAO ont annoncé la mise en place d’une tarification des tests anti-covid dans la région. Selon cette décision, les citoyens de la CEDEAO ne devront pas débourser plus de 50 $ (27 000 FCFA) pour obtenir des tests PCR covid-19 dans le cadre de leurs déplacements dans l’espace communautaire.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre du protocole harmonisé de la CEDEAO, relatif à la circulation transfrontalière des personnes et des biens pendant la pandémie. Celui-ci vise à encadrer les déplacements des populations d’un pays à l’autre de l’espace communautaire, tout en harmonisant les nouvelles règlementations des pays concernant de lutte contre le coronavirus.
Notons que la CEDEAO fixe à juin 2021 au plus tard, le délai de démarrage des vaccinations dans ses pays membres.
Ecofin