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Les commerçants attribuent les hausses des produits alimentaires à leurs fournisseurs

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Les prix à la consommation restent relativement stables en ce début d’année, même si certains produits ont enregistré une hausse, tels que les produits laitiers et le café. Les commerçants ne prévoient aucune hausse pour le moment : «  toute éventuelle augmentation des prix dépendra de nos fournisseurs », nous ont confié la plupart des commerçants d’Alger.

« Si nous constatons des hausses de prix lors de l’approvisionnement auprès de nos fournisseurs,  nous décideront de pratiquer les nouveaux tarifs », nous a affirmé un vendeur dans un magasin d’alimentation générale lors de notre virée dans la capitale.

Concernant les fruits et légumes, leurs prix sont restés relativement les mêmes pour ce mois de janvier par rapport aux mois précédents durant lesquels les prix ont connu une hausse, dopés par les spéculations ayant suivi l’élaboration de la loi de finances 2017.

Ainsi pour ce qui est des fruits au Marché Clauzel, Rue Khelifa Boukhalfa, au centre-ville, les fruits de saison selon la qualité et la grosseur, leurs prix varient d’un vendeur à un autre. La mandarine coûte entre 110 et 180 DA/kg. Il faut débourser entre 120 et 180 DA pour un kilo d’orange. Le prix de la tomate est entre 80 et 120 DA/kg, selon la variété. Toutefois, le prix de la banane reste élevé, il faut débourser 400 DA/kg. Le plateau de 30 œufs est cédé à 450 DA.

D’autres produits ont connu une hausse allant de  3 DA à 5 DA le pot selon qu’il soit fruité ou aromatisé. D’après des commerçants que nous avons interrogés « les producteurs laitiers ont décidé de pratiquer des augmentations avant même que la loi de finances 2017 entre en vigueur, ce qui a incité les détaillants à répercuter cette hausse sur leurs marges ». Par exemple, le pot de yaourt  se vend entre 15 et 20 DA.

Pour ce qui est des légumes secs, le riz se vend entre 60 et 90 DA et les pattes importées entre 120 et 180 DA.

C’est donc au  niveau de la chaine de distribution que se situe le dysfonctionnement qui va du producteur, au fournisseur vers le détaillant. Ce qui appelle à un contrôle rigoureux auprès des producteurs, mandataires aux halles et grossistes qui imposent les prix aux détaillants et qui à leur tour l’imposent aux consommateurs pour préserver leurs marges bénéficiaires.

Rappelons qu’en fin d’année 2016, certains produits comme le café et le sucre, ont connu une hausse de leurs prix, respectivement de 1,4% et 9,1% selon les chiffres avancés par l’ONS.

Par ailleurs, le projet de loi de finances 2017 prévoit de nombreux ajustements fiscaux, notamment une hausse de la TVA qui est passée de 17% à 19% pour le taux normal et de 7% à 9% pour le taux réduit. Cette hausse de la TVA risque d’alimenter l’inflation, dont le taux s’était établi à 4,8% en 2015. Pour 2017, la loi de finances table sur un taux d’inflation de 4%.

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