En Chine, la pollution industrielle sera soumise à une taxe applicable dès 2018. Une mesure parlementaire inédite dans un pays dont le tiers de la population est victime, depuis six jours, d’une pollution atmosphérique qui a entrainé le déclenchement d’une alerte rouge dans les grandes villes du septentrion. Le niveau de pollution dans cette partie du pays a atteint au cours des derniers jours, 40 fois le seuil de l’Organisation mondiale de la Santé.
Les entreprises devront ainsi payer des redevances non seulement pour leur pollution de l’air, mais également pour celle de l’eau. Chaque tonne de charbon, les déchets dangereux ainsi que la pollution sonore seront également soumis à cette nouvelle taxation.
« Aujourd’hui en Chine, il n’y a pas une rivière qui soit propre, pas une terre qui soit saine. Et avec le froid qu’il a fait dans le nord du pays, l’air était très pollué… On a sacrifié la population pour que le pays se développe.» s’est indigné Wu Lihong, un militant écologiste chinois.
Le pays qui est le premier consommateur mondial de charbon avec la moitié de la consommation globale, produit 60% de son électricité grâce au charbon. Il a ratifié l’accord de Paris sur le climat et a, d’ailleurs, lancé un satellite d’observation des émissions de gaz à effet de serre pour s’assurer que l’ensemble des pays respectent leurs engagements en terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
ECOFIN