Le lancement du crédit à la consommation se fait toujours attendre. La situation au niveau des banques notamment étatiques, stagne et demeure toujours en phase de préparation.
Dans certains points de ventes de plusieurs marques algériennes dans la capitale qui proposent des produits d’ameublement et des appareils électroménagers, nous avons remarqué que le crédit à la consommation ne marche pas très fort non pas parce que les consommateurs ne s’y intéressent pas mais tout simplement parce que qu’il n ya aucune offre de la part des banques publiques qui ne sont pas encore prêtes pour l’opération.
Nos interlocuteurs nous ont fait part d’une grande frustration par rapport à ce retard « nous avions eu énormément de problèmes avec l’installation du logiciel d’actualisation des données pour permettre une connexion automatique à la centrale des risques, mais les choses sont rentrés dans l’ordre, et actuellement nous sommes sur la phase d’installation du logiciel d’exploitation » nous confie un responsable de la Banque National d’Algérie (BNA).
Rappeler que la mise en place de la centrale des risques des ménages, l’élément incontournable pour peser les risques et mesurer la capacité d’endettement et de remboursements des demandeurs, a été également à l’origine de ce retard. Elle n’a été installée que depuis le 15 septembre 2015.
Au demeurant, seule la Société Générale, semble avoir pris une bonne longueur d’avance sur les banque étatiques qui se sont limitées à la signature de conventions de financement d’acquisition de véhicules « dés l’annonce officielle, et après la définition des règles pour le calcul des intérêts, nous avons opté pour un logiciel différent de celui des autres banques, ce qui nous a permis de lancer le crédit à la consommation avant tout le monde, et ce à travers 86 agences » nous explique un responsable de Société Générale.
Or l’afflux et la demande de crédit à la consommation dans cette banque demeure timide, et pour cause , les citoyens trouvent que les taux sont élevés et s’attendaient à des dispositions plus favorables « on espère voir le lancement chez les banques étatiques, pour pouvoir comparer, ce crédit on attend depuis longtemps, cela va nous aider à réaliser quelques acquisitions importantes sans pour autant se ruiner » nous dit ce citoyen , rencontré dans une agence du Crédit Populaire Algérien (CPA) où la situation se présente avec le même schéma et les mêmes contraintes.
Par ailleurs, pour l’ensemble des responsables rencontrés dans les différentes banques étatiques, aucune date officielle n’est annoncée pour le début d’exploitation, mais officieusement, on parle d’un éventuel lancement en début 2017.
Les listes des produits éligibles au crédit étant déterminées, les taux d’intérêts seront à définir librement par les soins de chaque banque, la phase d’actualisation des données de la clientèle étant terminée, il ne reste que la mise en place du fameux logiciel d’exploitation, pour un lancement effectif.