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L’Algérie, un rôle pivot au sein de l’OPEP+ pour rééquilibrer le marché pétrolier

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L’Algérie a joué, en 2020, un rôle pivot dans le rapprochement des visions au sein de l’Opep et ses alliés (Opep+) afin de parvenir à une action commune visant à rééquilibrer le marché pétrolier qui a connu, durant l’année qui s’achève, une chute drastique de la demande et des prix suite à la pandémie du Covid-19.

Ce rôle a été assuré notamment à travers la présidence par l’Algérie en 2020 de quatre organisations énergétiques internationales et régionales, à savoir l’OPEP, l’Organisation des Etats arabes exportateurs de pétrole, l’Organisation des Etats africains exportateurs de pétrole et l’Organisation des Etats exportateurs de gaz .

L’Algérie a, dans ce cadre, mené des efforts considérables pour réduire la production et rééquilibrer le marché pétrolier depuis le début de la crise en mars dernier à travers des discussions marathoniennes avec tous les acteurs concernés.

Ces efforts ont été menés dans le cadre de la Déclaration de coopération (Doc) signée le 10 décembre 2016, suite aux discussions qui avaient eu lieu pendant la 170ème réunion extraordinaire de la Conférence ministérielle de l’Opep, tenue à Alger en septembre 2016.

La guerre des prix déclenchée en 2014 avait trouvé son terme avec le Consensus d’Alger, qui a été confirmé en novembre 2016 dans la réunion tenue à Vienne, souligne l’expert pétrolier international, Mourad Preure. « Le Consensus d’Alger, qui regroupe des pays représentant 90% des réserves mondiales et 50% de la production, a été un puissant signal envoyé au marché qui a retrouvé une orientation haussière’’, a-t-il déclaré à l’APS.

Pour M .Preure le « Consensus d’Alger a montré sa robustesse, consacrant pour les producteurs une ligne de défense des prix absolument indispensable dans les conditions présentes« .

Quatre ans après, l’Opep s’est retrouvée face à une nouvelle crise du marché pétrolier provoqué notamment par les restrictions mises en place à travers le monde pour enrayer la propagation du coronavirus.

Pour faire face à la chute des prix, l’Algérie a maintenu son attachement au dialogue entre l’Opep et ses alliés, et ce malgré l’échec de la réunion du 6 mars dernier, suivie par le déclenchement d’une guerre des prix.

La poursuite des concertations a permis d’aboutir, en avril, à un accord qualifié d’historique portant sur une baisse massive de la production s’étalant sur deux ans.

Alors que les producteurs de l’Opep+ s’apprêtaient à augmenter leur production début 2021, il fallait encore agir face à la seconde vague de la Covid-19 et c’est dans ce cadre qu’il a été décidé de reconsidérer l’augmentation prévue de 1,9 Mbj et de la réduire de 500 000 bj. Cette décision et les engagements pris depuis avril ont permis de rétablir progressivement les prix qui ont dépassé 50 dollars le baril en début décembre après avoir chuté à 19 dollars en avril dernier.

Pour M.Preure « le rôle de l’OPEP a été éminemment positif et a contribué grandement à stabiliser le marché dans des conditions extrêmes« .

Au niveau interne, l’Algérie a été affectée par la crise mondiale engendrée par la propagation du coronavirus, enregistrant un recul sensible de ses revenus issus des exportations des hydrocarbures, qui ont atteint 14,6 milliards de dollars fin septembre dernier.

Face à cette situation, plusieurs mesures ont été décidées à travers les différentes réunions du Conseil des ministres.

Sur le plan opérationnel, Sonatrach a ainsi mis un plan d’action pour faire face à cette situation et qui s’articule autour de plusieurs points, dont la révision à la baisse du programme d’investissement et du budget d’exploitation de l’année 2020 de 35% et de 13% respectivement.

En 2020, le groupe est aussi resté en contact permanent avec ses clients, à travers la signature de plusieurs accords, lui permettant de préserver ses parts de marché dans un contexte particulier. Parmi ces accords, celui signé avec le groupe français Total, renouvelant, pour une durée de 3 années supplémentaires, leur partenariat dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL).

Sonatrach a également signé avec son partenaire historique, l’Italien ENI, plusieurs accords de coopération dans le secteur du gaz, un mémorandum d’entente portant sur les possibilités d’investissement dans l’exploration et la production d’hydrocarbures, et un accord renforçant le partenariat dans le bassin de Berkine.

Afp

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