Algérie-Eco : Certains commerçants montent an créneau et se préparent à une grève d’une semaine à partir du 2 janvier. La hausse des prix et la multiplication des contrôles des services du ministère du Commerce sont à l’origine de ce mécontentement. Quel commentaire faites-vous dans ce sens ?
Salah Souilah : vous me donnez l’occasion de dénoncer certaines pratiques qui ne sont nullement dignes de l’activité d’un commerçant. La grève qui vient d’être annoncée à partir du 2 juin ne nous concerne pas, c’est-à-dire que ces commerçants qui se disent appartenir à l’UGCAA, sont peut-être membres, mais nous les responsables, nous n’avons reçu personne pour discuter ou parler de leur problème. Donc nous nous démarquons de cette grève.
Qui est à votre avis derrière ce mouvement ?
Vous savez les élections législatives sont pour bientôt. Alors, je pense qu’il y a des gens qui veulent politiser le mouvement. Des personnes de partis politiques qui veulent semer la pagaille avant ces élections. Donc ils sont en train d’utiliser les commerçants pour parvenir à leur objectif. Pour l’instant ce sont les commerçants de Tizi Ouzou et de Bouira qui ont observé, il y a quelques jours, une grève générale.
Comment l’UGCAA compte réagir à cette situation ?
Nous nous sommes réunis hier, avec les représentants des marchés de gros et des grossistes. La réunion a également concerné les secrétaires généraux de l’UGCAA de différentes wilayas. Nous avons étudié la situation, et nous leur avons demandé de sensibiliser les commerçants et les grossistes surtout ceux de Semmar, afin qu’ils ne répondent pas à cet appel de grève. Car pour nous, cette grève est illégale du moment qu’aucune organisation ou association n’a parrainé le mouvement et aucun préavis de grève n’a été déposé.
Et concernant les revendications de ces commerçants ?
Je ne dirais pas qu’ils ne sont pas légitimes, mais il y a mille et une façons d’arriver à satisfaire les revendications. Pour nous, tant que les portes du dialogue sont ouvertes avec les autorités concernées, surtout avec le ministère du Commerce, la grève est la dernière carte à jouer.
Que conseillez-vous à ces commerçants qui appellent à la grève ?
Je leur demande de se rapprocher de leurs représentants ou du secrétariat de l’UGCAA de leur région afin de discuter de leurs problèmes et de trouver les solutions. Je suis également disponible, entant que président de l’UGCAA pour les recevoir et de soulever même leur plate-forme de revendication au ministre du Commerce.
