L’Algérie a été classée dans la catégorie 5 des pays n’offrant aucune garantie aux travailleurs et aux travailleuses, selon l’indice des droits dans le monde établi par la Confédération syndicale internationale (CSI).
La catégorie 5 des pays où aucune garantie n’existe est la pire catégorie établie par la CSI, excepté la catégorie 5+, où aucune garantie n’existe du fait de l’effondrement de l’Etat de droit.
L’Algérie se trouve dans la catégorie 5 en compagnie de pays comme l’Egypte, l’Inde, l’Iran, la Biélorussie, le Brésil, l’Iran, la Turquie, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Bahreïn, la Chine ou encore la Colombie.
La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, avec une note moyenne de 4,44, reste la pire au monde pour les droits des travailleurs et des travailleuses, précise le même rapport qui souligne que la région est en proie à des conflits et à l’effondrement de l’état de droit, notamment en Palestine, au Yémen et en Syrie.
En 2020, les dix pires pays pour les travailleurs et les travailleuses sont le Bangladesh, le Brésil, la Colombie, l’Égypte, le Honduras, l’Inde, le Kazakhstan, les Philippines, la Turquie et le Zimbabwe, selon la même source.
Des travailleurs ont été arrêtés et détenus de façon arbitraire dans 61 pays, a souligné le même rapport qui a rappelé qu’en 2020, les arrestations de responsables syndicaux ont fait grand bruit en Corée, en Indonésie et en Turquie.
Selon le même rapport, le nombre de pays qui ont empêché l’enregistrement de syndicats est passé de 86 en 2019 à 89 en 2020.
Dans 85% des pays, le droit de grève a été violé (123/144). Dans 74% des pays, des travailleurs sont exclus du droit de constituer un syndicat ou de s’y affilier (106/144), précise le même indice qui a indiqué que dans 72% des pays, l’accès pour les travailleurs à la justice est limité ou interdit (103/144).
« En Algérie et en Égypte, la plupart des syndicats indépendants n’ont toujours pas pu mener leurs activités, les autorités refusant toujours de les reconnaître, alors que l’État s’emploie à persécuter certains dirigeants syndicaux bien connus », a indiqué le même rapport.
La CSI a évoqué le traitement subi par la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA). « <span;>En Algérie, les bureaux de la CGATA ont été fermés administrativement par les autorités le 3 décembre 2019, sans aucune raison », dénonce le rapport.