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Les recettes de Sonatrach en baisse de près de 40%

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Le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a fait savoir, mardi, que les recettes pétrolières et gazières du groupe ont enregistré un recul de près de 40%, en raison de la baisse des prix du pétrole et de la crise sanitaire.

Toufik Hakkar a expliqué qu’en 2019, les recettes pétrolières ont atteint 33 milliards de dollars, alors que pour l’année en cours, elle se situeront entre 20 à 21 milliards de dollars.

Selon lui, cette contraction des recettes des hydrocarbures est due à 80% à la baisse des prix du pétrole sur le marché, ce qui a aussi impacté d’autres produits comme le gaz, le GPL et le condensat… etc. « Quant aux 20% restantes, cela est lié à la baisse de la production pétrolière dictée par l’accord conclu dans le cadre de l’Opep, dans le plafonnement de la production, mais aussi par la faible demande européenne sur le gaz », a-t-il expliqué sur le plateau de la chaîne Echourouk news TV.

Sonatrach terminera l’année sans pertes

Toufik Hakkar a indiqué que Sonatrach « terminera l’année en cours sans enregistrer de pertes ou de résultats négatifs comme c’est le cas, en ce moment pour les grands groupes pétroliers internationaux.

Il a estimé que les groupes pétroliers du monde ont vu leur chiffre d’affaires chuter à cause du ralentissement de l’économie mondiale.  Il a, dans ce sens, précisé que les investissements pétroliers et gaziers, à travers le monde, ont reculé de plus de 100 milliards de dollars en 2020.

Hakkar a indiqué que les investissements de Sonatrach, ont baissé cette année. Selon lui, le niveau de ces investissements était de 8 milliards de dollars en 2019, cette le groupe n’a investi que 5,4 milliards de dollars, soit une baisse de près de 3 milliards de dollars.

Selon le PDG de Sonatrach, les frais de gestion ont baissé de 3 milliards de dollars. « Ceci pour équilibrer la balance entre la baisse des recettes et celle des investissements, dans le but de finir l’année 2020 avec de bons résultats et sans perte », a-t-il expliqué.

62% des réserves initiales épuisées

Evoquant les réserves en hydrocarbures de l’Algérie, Toufik Hakkar a indiqué que près de 62% des réserves prouvées  ont été épuisées. Il reste 38% de ces réserves.

Selon le PDG de Sonatrach, ces réserves suffiront pour couvrir la consommation interne de l’Algérie jusqu’en 2040. « Si la consommation interne continue à ce rythme, cela va impacter les quantités d’hydrocarbures que nous exportons ce qui va affecter les revenus de l’Algérie à l’avenir », a-t-il dit, prévoyant un recul des exportations d’hydrocarbures à parti de 2030.

Audit du groupe Sonatrach 

Concernant l’audit du groupe Sonatrach ordonné en juillet dernier par le président de la République. Toufik Hakkar a fait savoir que les responsables de l’Inspection générale des finances (IGF) et de la Cour des comptes étaient à Sonatrach pendant trois mois. Selon lui, ils ont pu accéder à tous les documents et toutes les données dont ils ont besoin pour leur travail et ils ont terminé leur rapport qu’ils ont remis aux autorités concernées.

Toufik Hakkar a indiqué que selon les résultats préliminaires de cette audit, Sonatrach a souffert de l’instabilité managériale ce qui ne lui a pas permis de réaliser les résultats escomptés malgré les ressources et les moyens dont elle dispose.

Au sujet du nombre de filiales de Sonatrach à l’étranger et le nombre de leurs employés, Hakkar a indiqué qu’elles se comptaient sur les doigts d’une main et que le nombre des travailleurs du groupe à l’étranger ne dépasse par les 20.

Selon Hakkar, ces filiales de Sonatrach à l’étranger existent pour ramener une valeur ajoutée à l’entreprise, leur existence est « nécessaire » et que leur gestion ne peut pas être confiée aux étrangers.

L’Algérie n’a pas importé de carburant cette année

Le PDG de Sonatrach a en outre évoqué l’importation de carburant. Il a expliqué qu’après la réhabilitation des raffineries notamment après l’entrée en service de celle de Sidi Rzine à Alger, les besoins en carburants (essence et gasoil) ont été couverts par la production locale cette année, et surtout avec la baisse de la demande nationale à cause de la pandémie du coronavirus.

« Au contraire, cette année, nous avons exporté du gasoil vers l’étranger, et ce pour la première fois après près de 12 années d’importation », a-t-il fait savoir.

Hakkar a indiqué que si le niveau de la demande nationale en carburant sera comme celui de 2019, notamment en ce qui concerne l’essence, un plan a été préparé au niveau du ministère de l’Energie. Il a expliqué que la demande nationale, estimée à 3,7 millions de tonnes par an, sera couverte par la mise sur le marché de deux types d’essence et couvrir la demande nationale à hauteur de 4 millions de tonnes. « Ainsi, on assurera un autosuffisance jusqu’à l’entrée en production de la raffinerie de Hassi Messaoud », a-t-il dit.

Concernant le gasoil, Toufik Hakkar a indiqué qu’on aura besoin d’importer 1,5 millions de tonnes annuellement et ce jusqu’à l’entrée en production de la raffinerie de Hassi Messaoud.

 

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