Les exportations françaises d’orge vers l’Algérie ont chuté de 84% durant les 5 premiers mois de la campagne 2016/2017 en passant de 49 310 tonnes en 2015/2016 à seulement 8 098 tonnes en 2016/2017.
Selon le dernier bilan de France Agrimer du mois de décembre, en général, les chiffres d’exportation au cours des 5 premiers mois de la campagne 2016/17 (chargements portuaires en novembre) montrent une baisse de près de 74% de l’activité, suite au retrait de la Chine. Au niveau actuel, la France renoue en réalité avec un volume habituel à l’exportation.
concernant les exportations françaises de blé tendre vers l’Algérie, ces derniers ont également baissé de 49% durant la même période en passant de 1 819 512 tonnes en 2015/2016 à 920 850 tonnes en 2016/2017 selon la même source.
Les statistiques douanières jusqu’au mois d’octobre 2016 et les embarquements connus sur novembre font état d’une baisse significative des exportations à destination des pays tiers. La baisse est particulièrement importante vers les débouchés traditionnels du blé français.
Vers le marché algérien, les ventes reculent de moitié par rapport à l’an passé, et d’un tiers vers l’Afrique sub-saharienne. Ce sont cependant ces deux débouchés qui maintiennent un courant d’activité vers des pays tiers. Les expéditions vers l’Asie sont absentes depuis fin octobre.
L’Algérie qui dépend de l’importation de blé, sachant que la production nationale ne suffit pas à satisfaire la demande locale, devrait saisir l’occasion de la baisse des prix des céréales sur le marché mondiale durant ce mois de décembre. En effet, et toujours selon France Agrimer, les prix à l’exportation des céréales ont continué de baisser, en raison des disponibilités confortables et désormais étayées par l’arrivée des cultures de l’hémisphère Sud. L’Australie s’apprête à engranger des récoltes record, tant en blé (33 Mt) qu’en orge, (11 Mt), dont les aspects qualitatifs restent toutefois incertains.
Les prix mondiaux du blé s’affichent encore largement en retrait par rapport à l’an passé, plus ou moins suivant l’origine. Les fluctuations des monnaies ont fortement impacté le marché. L’indice du dollar US, qui mesure sa performance contre un panier de devises mondiales, a atteint son plus haut niveau depuis 2003.
Par ailleurs, la livre égyptienne a perdu la moitié de sa valeur suite à la décision du gouvernement de laisser flotter la monnaie, tandis que l’Inde s’est engagée dans une démonétisation qui pourrait compliquer le financement des semis de la nouvelle récolte.