Le Premier ministre Abdelaziz Djerad a confirmé samedi que la zone de libre-échange continentale africaine, qui entrera en vigueur au début de l’année prochaine, est un « choix stratégique » pour l’Algérie, appelant les pays africains à accélérer la levée des difficultés afin d’activer pleinement la région, rapporte
Dans un discours qu’il a prononcé sur cette zone et son importance, lors de sa participation à la 13e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, par visioconférence, M. Djerad a souligné que l’Algérie voit dans cette zone « un choix stratégique qui nécessite des efforts concertés pour la faire avancer, servir des objectifs de développement sur notre continent et dans nos pays, ainsi que l’appui aux objectifs d’instauration de la paix et de la sécurité », qui restent, ajoute-t-il, étroitement liés à l’ampleur des progrès dans le processus de développement économique.
Il a estimé que les « progrès » enregistrés dans l’activation de cette zone, qui débutera le 1er janvier, en initiant l’échange de biens et de services sans restrictions entre les Etats membres, « nous incite à redoubler d’efforts pour continuer à travailler pour surmonter les difficultés et mettre fin aux questions en suspens », ce qui affecterait la pleine activation de la zone de libre-échange. »
Parmi les questions en suspens, M. Djerad a souligné les règles d’origine, les propositions tarifaires pour le commerce des marchandises et les listes d’obligations liées au commerce des services.
A cet égard, il a affirmé la volonté de l’Algérie de « suivre le rythme du consensus enregistré au niveau des institutions de négociation sur les questions en suspens liées aux règles d’origine ».
Il a mentionné que le processus de préparation des offres tarifaires douanières pour le commerce des biens et services, ainsi que des offres initiales des secteurs prioritaires pour le commerce des services algériens, « est maintenant dans sa phase finale ».
La zone augmentera le commerce intra-africain de 16% à 52%
Le Premier Ministre a estimé que la création de la zone de libre-échange continentale africaine représentait « une occasion importante d’intensifier et de développer le commerce intra-commercial », qui devrait augmenter considérablement, ainsi que de soutenir les objectifs d’intégration continentale et d’intégration par le commerce et l’investissement, qui sont considérés comme des éléments clés pour soutenir la croissance et le développement économique durable.
Il a souligné que les qualifications et capacités économiques de l’Afrique, qui constitue un marché de 1,2 milliard de personnes et valant 3000 milliards de dollars, seront optimisées dans le cadre des flux commerciaux au sein de l’Afrique, qui approcheront les 52% au lieu du taux actuel qui ne dépasse pas 16%.
M. Djerad a souligné que le développement des échanges intra-commerciaux contribuera au développement des chaînes de valeur régionales, à l’industrialisation et à la création d’emplois, en plus de la suppression progressive des droits de douane entre pays africains après l’entrée effective dans la zone de libre-échange, de 90% des positions tarifaires, dans un délai de 5 ans. Il donnera la priorité aux entreprises africaines pour répondre aux besoins croissants du marché africain et profiter de ses avantages.