La dimension économique de la diplomatie algérienne a été au cœur de la rencontre organisée par l’Association nationale des économistes Algériens à l’université d’Alger 3 et animée ce mercredi par l’ambassadeur et conseiller du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Mustapha Boutoura.
« La dimension économique de notre diplomatie a toujours été au centre des actions du ministère des Affaires étrangères », a noté le conférencier, tout en déplorant l’absence dans nos représentations diplomatiques, d’annexes chargées de promouvoir les produits « made in Algeria » dans les pays étrangers. « Ces derniers nous voient uniquement comme un partenaire commercial, un marché dans lequel ils vont écouler leurs produits », a-t-il précisé.
« Toutefois, la mise en place de ce type d’annexe se fait en fonction du niveau de coopération que nous avons avec les différents pays » a explique le diplomate
Parmi les thèmes évoqués lors de cette rencontre, figure le rôle du NEPAD (Nouveau Partenariat pour de Développement de l’Afrique) dans la diplomatie économique du pays. En effet, l’Algérie a contribué à la création de NEPAD, dont l’objectif est de réduire le fossé qui sépare l’Afrique du reste du monde.
Mustapha Boutoura a également évoqué le rôle de l’Algérie dans la création de la Banque arabe pour le Développement économique de l’Afrique (BADEA) en 1973, qui vise à contribuer au développement de la coopération économique entre pays arabes et africains.
Interrogé sur le bilan du Forum d’Alger, M. Boutoura a indiqué que « le forum africain d’investissement et d’affaires était une première étape qui a abouti à la signature de beaucoup d’accords entre l’Algérie et les pays africains, cependant une évaluation précise du forum se fera dans les prochains mois ».
En réponse à une question sur la règle du 51/49, M. Boutoura a tenu à préciser que « c’était une décision souveraine de l’Etat algérien et que beaucoup de pays africains et arabes ont adopté ce genre de règles ».
Boutoura a passé en revue l’histoire de la diplomatie algérienne, allant de l’indépendance à nos jours, en énumérant les principes fondamentaux de la diplomatie du pays, tels que l’autodétermination et la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un autre Etat.