La guerre contre les trois « blancs », le sucre, le sel et les matières grasses, semble bel et bien déclarée. C’est le ministre du Commerce Bakhti Belaib qui a annoncé ce jeudi, la prise de mesures par son secteur, pour en réduire la consommation. Le décret exécutif qui officialisera bientôt, ces mesures, porte notamment sur la réduction du taux de sucre dans le café à raison de 3 à 5%, et l’obligation de rendre visible la teneur de ces produits dans les produits commercialisés.
Pour ce faire, M.Bekhti a indiqué lors d’un débat au Conseil de la Nation que « le ministère du Commerce en collaboration avec le ministère de la santé, les associations de protection des consommateurs, et les professionnels du domaine, se sont regroupés pour convenir des mesures adéquates à fixer pour matérialiser sur le terrain, cette orientation ».
Sachant l’énorme diversité de produits alimentaire, et tenant compte des dosages classiques des composants, la tache semble difficile pour les partenaires. Et pour cause, toute la problématique serait de trouver les outils et les mécanismes qui vont permettre aux industries agroalimentaires de s’adapter à cette nouvelle gestion.
Pour le ministre, « il est impératif de faire suivre ces mesures par un système d’étiquetage en cohérence avec les objectifs de cette orientation ». Autrement dit, le citoyen devrait trouver sur les étiquettes des produits, les indications sur les valeurs nutritives, et les taux de sucre, de sel et de matières grasses contenus dans le produits « cela est fait dans l’intérêt du consommateur, il faut assurer le respect des règles d’une alimentation saine, pour cela l’étiquette doit contenir des informations fiables » a précisé le ministre.
A cet effet, le décret en question sera intransigeant avec toute forme d’entorse à la règle, et se destine à procurer au citoyen le choix des aliments qui conviennent à son état de santé, et ce à travers les informations contenues sur l’étiquette. Il s’agit de valeurs calorifiques et nutritionnelles qui entrent dans la réduction de risque de maladies chroniques, et permettent également aux malades chronique d’éviter de s’exposer à des accidents graves, dû à une consommation inadéquate.
Le ministre a tiré la sonnette d’alarme contre l’utilisation de certaines chaines de télévision, des enfants dans des spots publicitaires pour la consommation de certains produits à forte teneur en sucre en sel ou en matières grasses.
Pour les observateurs, ces mesures devraient avoir un impact autant sur la santé des citoyens que sur l’économie nationale, et ce à plus d’un titre. Elles interviennent dans une conjoncture où les statistiques font état d’un nombre de malades chronique et d’accident cardio- vasculaires, et perpétuel augmentation. Ils considèrent qu’une hygiène de vie et une rigueur dans l’alimentation seront les premiers remèdes à appliquer.
Sur un autre plan, la conjoncture économique du pays, impose également une rigueur dans la consommation, donc dans les dépenses.