La ministre des Postes et des Technologies de l’information et de la communication (Mptic), Houda Imane Feraoune a procédé au lancement du service e-paiement d’Algérie Poste (AP), aujourd’hui, au nouveau siège à Bab-Ezzouar (Alger). La cérémonie officielle, coïncidant avec la Journée africaine des Tic, s’est déroulée, en présence du ministre délégué auprès du ministre des Finances, Mouatissem Boudiaf, et du Secrétaire général de l’Union panafricaine des Postes, Yussuf Djibrine et du Directeur général d’AP, Abdenacer Sayeh.
« 5 millions de cartes Edahabia seront distribuées, dont 1 million en décembre. La priorité sera accordée au paiement des factures contractées par les usagers auprès de SEAL, Sonelgaz et l’ADE.
Dans le même cadre, une convention sera signée avec toute personne, physique et morale, désireuse de payer ses redevances via le Net » a déclaré, la ministre, ajoutant que « le deuxième volet de cette innovation a trait à la mise en œuvre du e-commerce, une interface électronique dédiée aux transactions commerciales auprès des commerçants disposant de Terminaux de paiement électronique (Tpe), qui reste, tout de même, conditionnée par la promulgation de la loi y afférente ».
Feraoun a, également, indiqué que « le e-commerce ne peut avoir lieu sans l’apport de la Poste et ses 3700 agences essaimées à travers le territoire national ».
Poursuivant ses propos, elle a relevé que « l’AP est au même niveau technologique en vigueur dans les 1600 agences bancaires du pays, ce qui lui a permis d’engranger au titre de l’exercice 2016, des recettes de l’ordre de 500 milliards de DA»
Concernant les distributeurs automatiques de billets (DAB), la Mptic a souligné que « les pannes dont font face nos clients sont principalement dues à une maintenance défaillante, notamment à cause de la vétusté des appareils. Pour y remédier, l’AP a mis en place un système de contrôle et s’est attelée, progressivement, à les remplacer par d’autres plus neufs ».
« Alors que pour le paiement mobile, ajouta-t-elle, deux types sont à signaler. Le premier est relatif au paiement via le téléphone, à condition que l’usager soit détenteur d’un compte bancaire ou un CCP ; ce qui est possible. Quant au second, il exigerait que la Poste soit convertie en un établissement financier, pour des considérations de traçabilité ; ce que la loi n’autorise pas. ».
C’est d’ailleurs l’avis de Younous Djibrine, le Sg de l’Union panafricaine des Postes, qui a insisté sur « l’impératif d’un cadre juridique et une réglementation appropriée. Car il faut contrôler le flux d’argent, qui peut provenir d’une source illicite, comme il peut être destiné à financer des actions toutes aussi illicites »
Lors de cette journée, il a aussi été procédé au lancement de BaridiNet, « une appropriation par les citoyens d’AP », comme a tenu à l’expliquer Sofiane Stof, Directeur de la division de l’innovation et de la compétence. « Ce service permet aux clients d’accéder aux différents services sans se déplacer, par un simple clic de chez lui », conclut-il.
