Le ministre de l’énergie, Nouredinne Bouterfa, a déclaré lors de son allocution d’ouverture de la plénière dédiée à l’énergie au forum africain de l’investissement que « nous devons innover et se tourner vers des plans de financements sans retour, mais basés sur l’accomplissement en couverture électrique pour mes Etats en besoin » en indiquant qu’ « on doit changer les règles pour procurer de l’énergie à ceux qui en ont besoin, jusque-là nous étions en train de fonctionner sur des schémas de financement classiques pour les réalisations »
Le ministre a qualifié la situation de l’énergie en Afrique de « paradoxale, dans le sens ou devant une grande disponibilité de ressources en pétrole, en gaz, et en énergies renouvelables, les 2/3 de la population africaine n’ont pas accès à l’énergie, il s’agit d’une sous-utilisation qui s’avère néfaste pour le développement en Afrique » en poursuivant que « les ressources de l’Afrique doivent servir en premier lieu à son développement, et ce en intégrant les énergies renouvelables, basées sur une industrie locale à forte valeur ajoutée » .
A ce titre, M.Bouterfa explique que « le programme inscrit dans le domaine des énergies renouvelables représente un vecteur important de développement économique, et qu’ à cet effet, un appel d’offre pour la réalisation d’un projet d’’une capacité de 4000 Mega Watt, sera lancé à l’adresse des professionnels de l’équipement énergétique, et les PME de sous-traitance. Pour se faire, il s’agira de lever toutes les contraintes communes aux pays africains, en vue d’assurer la sécurité énergétique, améliorer le climat des affaires, et permettre de drainer des investisseurs. Pour le ministre deux voies sont à retenir « il faut aller vers le renouvelable, en sachant que les équipements eux, ne sont pas renouvelables, on espère que le projet de 4000 mega watt attirera les investisseurs. Nous avons également mis en place un dispositif pour les PME basée sur une offre aux enchères pour la réalisation de petites centrales électriques. Secundo, il faut démocratiser l’industrie du renouvelable en vue d’affecter les coûts de réalisations à la baisse, et ce en vue de stopper le nomadisme africain vers le nord » insiste le ministre.
Pour Jean louis Borloo ancien ministre français et président de la fondation des énergies pour l’Afrique, « la situation énergétique est en extrême urgence, d’une accélération financière et politique pour une électrification de l’Afrique en moins de 8 ans « Pour cela, il faut un instrument unique africain, auquel un accompagnement politique et administratif s’avèrent plus que nécessaires, car, les financements et les projets existent, il faut lever les contraintes administratives, et actionner les volontés politiques » préconise M.Borloo