Constant Nemale, Directeur de la Chaine de télévision, Africa 24, a, lors de l’allocution inaugurale du Panel d’ouverture, « Ensemble pour l’essor africain », révélé que « le relèvement à la hausse du taux des échanges Intra-africains, actuellement de l’ordre de 15%, à au moins 50%, permettra de créer entre 70 à 80 millions d’emplois et de gagner entre 10 à 15 points de croissance », en ajoutant que cela « reste du domaine du possible, tant que c’est l’Algérie qui est le guide en la matière, rôle qu’elle a déjà eu à jouer à l’échelle africaine, depuis l’Indépendance du pays, en 1962 ».
Poursuivant son intervention, il a rappelé que « en 1973 et 2013, l’Algérie a épongé sans condition les dettes des pays africains, estimées à plus d’1 milliard de dollars lors de la 2ème année citée ».
Pour sa part, Carlos Lopes, expert international et ex-secrétaire général de la CEA, a insisté sur « l’impératif de détruire les mythes, selon lesquels il faut faciliter les procédures administratifs pour capter davantage d’investissements. La preuve, la Chine est l’une des meilleures attractions mondiales, bien qu’elle soit mal classée en matière de facilitations, alors que l’Ethiopie est troisième pays le moins classée, après l’Angola et le Mozambique, tout en ayant l’une des mécanismes de facilitations des plus importants ». Il a plaidé, en revanche, pour « une politique africaine inventive, dotée d’une démarche cohérente, attrayante des investissements».
Se faisant plus critique, Lopes a déclaré que « c’est l’Afrique du Nord qui tire vers le bas le taux d’échanges intra-africain», en indiquant que, « contrairement à une idée reçue, le secteur des services a enregistré un bond ces dernières années, alors qu’on ne parle que d’agriculture qui occupe les gens, et ne les emplois pas ».
Aux Banques, il leur a reproché, « un capital banquier de 80 milliards de dollars qui reste à exploiter, car elles ne font pas l’effort nécessaire pour soutenir les PME. », ajoutant, aussi, que « les Fonds de pension sont très mal gérés, et ce, en contradiction avec ce qui se passe sur la scène internationale ».
« Malgré toutes ces données, poursuit-il, l’Afrique reçoit plus d’investissements que les autres pays en développement, exception de l’Asie de l’Est, avec 128 milliards de Dollars, ce qui demeure paradoxal »
