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L’expert Juan de Castro de Arespacochaga: « On vit aujourd’hui une crise des vieux modèles économiques »

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Dans le cadre de son programme de rencontres intitulé « Confluences internationales », l’Institut national d’études de stratégie global (INESG),  a organisé ce mercredi une conférence sous le thème de la conférence : « le développement économique dans le cadre de la nouvelle architecture globale » animée par le professeur Juan de Castro de Arespacochaga, universitaire et expert international en politiques de développement, intelligence économique et développement durable (université de Complitence en Espagne).

Lors de cette conférence, le professeur  Juan de Castro a abordé la situation actuelle de l’économie mondiale,  en soulignant que « les modèles économiques actuels semblent déjà avoir fait leur temps. Les approches keynésiennes restent invalidées et ne peuvent plus répondre aux problèmes. On est dans un contexte de morosité économique et nous sommes devant une maladie structurelle et il faut chercher les solution ailleurs ».

Selon le professeur juan de Castro « on vit aujourd’hui une crise des vieux modèles économiques, dont les symptômes sont l’inflation ultra-basse, les politiques menées par les banques centrales de taux d’intérêts négatifs et l’échec des politiques fiscales, compte tenu du niveau de la dette des pays développés ».

Le professeur a également évoqué les contours de cette nouvelle architecture économique globale, qui se caractérisent par la chute des prix du pétrole, qui « n’est plus une ressource rare et ce n’est plus une variable géopolitique, les tensions internationales ne mènent plus automatiquement à une hausse des prix et l’Arabie Saoudite n’est plus le producteur de référence».

Autres contours de cette nouvelle architecture  «  la décélération de l’économie chinoise qui redésigne les structures de sa consommation et la connaissance est devenue un facteur de production central du système économique global ».

Pour le professeur, il faut repenser l’économie « Bottom-up », de bas en haut, qui se base sur des actions ponctuelles et individuelles à travers des idées phares.

En ajoutant qu’  « il ne s’agit pas de produire plus ou de produire les choses dans lesquelles on a un avantage comparatif, mais il faut produire différemment et penser de nouveaux modèles d’affaires nationaux ».

Pour M. Juan de Castro, « les solutions se trouvent dans la connaissance et l’innovation. Il faut des projets pionner et un cadre institutionnel et regulatoire adapté. Améliorer  le climat des affaires pour attirer des capitaux étrangers, se focaliser sur des exportations sélectives à haute valeur ajoutée, mettre en place des incitations fiscales et privilégier le partenariat public-privé ».

Pour rappel, l’Algérie a été classée à la 122ème place en matière d’innovation, selon l’indice mondial de l’innovation 2016.

Le conférencier a mentionné quelques points forts de l’Algérie, comme l’infrastructure et la formation d’ingénieurs, mais ils n’arrivent pas à être supérieurs aux points faibles.

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