Le directeur général de l’Institut Pasteur, Fawzi Derrar, a qualifié de bonne la situation épidémiologique actuelle en Algérie causée par le coronavirus, rapporte ce mardi 15 septembre 2020 la radio nationale.
Il a souligné que les récentes mises en garde de l’Organisation mondiale de la santé liées à la forte propagation du virus Covid-19 en octobre et novembre ne concernent pas autant l’Algérie que l’Europe et les États-Unis d’Amérique.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre une remontée du nombre de morts de la Covid-19 en Europe lors des mois d’octobre et de novembre, qui seront « plus durs » face à l’épidémie, a affirmé le directeur de sa branche européenne.
La situation épidémiologique en Algérie est bonne avec le passage de la phase épidémiologique aiguë, en particulier les mois de mai et juin, mais la stabilité a commencé vers la fin du mois de juillet, a fait observer M Derrar.
Il a également indiqué que la situation dans les hôpitaux s’est améliorée, notamment en termes de pression, ce qui est également le cas pour les réanimations.
Concernant les derniers avertissements émis par l’Organisation mondiale de la santé concernant une augmentation significative du nombre de personnes infectées par le Coronavirus dans les deux prochains mois, octobre et novembre, le directeur de l’Institut Pasteur a expliqué que les prévisions sont raisonnables compte tenu d’un certain nombre de facteurs combinés, dont le plus important est la baisse des températures saisonnières avec le début de la saison d’automne, ainsi que la rentrée sociale et scolaire, notamment dans la plupart des pays européens, ce qui augmente le nombre de personnes qui seront en contact direct.
Selon Fawzi Derrar, tous ces indicateurs suggèrent que la propagation de l’épidémie va s’intensifier dans les mois à venir, constatant qu’elle est à des niveaux très élevés dans de nombreux pays européens et aux États-Unis d’Amérique.
Concernant la possibilité que la même vague qui touche l’Europe arrive en Algérie, M. Derrar a souligné que l’Algérie n’est pas dans la même situation épidémiologique enregistrée en Europe.
« Nous devons donc profiter de l’occasion et utiliser ce que nous observons des développements épidémiologiques là-bas afin de contrôler la propagation du virus ici, en plus des indicateurs de la propagation d’autres maladies comme la grippe saisonnière », a-t-il souligné.
M. Derrar a indiqué qu’en Algérie, la grippe saisonnière enregistre son pic du 10 janvier à la première semaine de février, et on sait que les anticorps issus du vaccin antigrippal ne se forment que trois semaines après la vaccination, il est donc très important qu’un nombre suffisant de personnes âgées et de leurs proches soient vaccinés, selon le même média.