Le gouvernement nigérian s’attend à économiser 2,6 milliards $ par an en supprimant les subventions sur le carburant. Cette annonce intervient dans un contexte de baisse des recettes pétrolières, qui oblige les autorités à rationaliser les dépenses.
Au Nigeria, le gouvernement espère gagner 1000 milliards de nairas (2,6 milliards $) par an rien qu’en mettant fin aux subventions pétrolières. C’est ce qu’a annoncé le jeudi 10 septembre, Timipre Sylva, ministre d’Etat chargé des Ressources pétrolières, lors d’une conférence de presse à Abuja.
Le pays qui tire plus de 90% de ses recettes d’exportations et environ 50% de ses recettes publiques du secteur pétrolier a décidé de mettre fin aux subventions sur le carburant suite à la chute brutale des cours de l’or noir due entre autres à la pandémie de coronavirus. Ces subventions étaient accordées depuis les années 1980 pour garantir de l’essence bon marché aux populations. « Déjà, nous avons supprimé la dotation budgétaire pour les subventions qui est d’environ 500 milliards de nairas. Cela nous permettra d’économiser jusqu’à un trillion de nairas et plus chaque année », a indiqué M. Sylva aux journalistes.
Ces derniers mois, face à la baisse de ses recettes et à la hausse des dépenses liées notamment à la crise sanitaire, le gouvernement nigérian essaye de se trouver de nouvelles sources de revenus. En plus de la négociation de financements auprès d’institutions internationales, et de la suspension de tout nouveau projet de développement, les autorités semblent vouloir prioriser la diversification de l’économie pour la rendre plus résistante à d’éventuels chocs futurs.
Rappelons que dans le pire des scénarios, le Nigeria s’attend à enregistrer une récession de l’ordre de 8,9% en 2020.
Ecofin