Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a fixé la date du référendum sur la révision constitutionnelle au 1er novembre prochain. Plusieurs partis politiques algériens ont accueilli cette annonce avec scepticisme.
Pour le RCD, cette date symbolise « la fuite en avant d’un commandement militaire qui croit pouvoir régenter le pays comme avant février 2019. Elle est en soi une alerte sur l’impasse du régime qui feint d’ignorer et contourner une volonté populaire qui aspire à un changement profond du système qui doit impérativement passer par une transition démocratique et un processus constituant fédérateur des forces du changement », a indiqué le secrétaire national à la communication du parti, Atmane Mazouz, dans une déclaration faite ce mercredi au quotidien El Watan.
Le RCD annonce « l’échec programmé » de cette démarche qui est déjà, selon lui, rejetée par l’écrasante majorité du peuple algérien, indique M. Mazouz.
Le vice-président de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme (LADDH), Saïd Salhi, a indiqué dans un communiqué publié sur sa page Facebook, que dans une première réaction, la Ligue a critiqué le choix de cette date et fustigé « un référendum du fait accompli ».
Il a souligné que «visiblement, le pouvoir, par son entêtement et en s’accrochant à son processus autoritaire anti-populaire, a opté pour le pire ».
« Préparé dans un contexte à la fois de pandémie et de répression visant des opposants politiques, des journalistes, des blogueurs et des militants « hirak », le projet de révision constitutionnelle est loin d’avoir fait consensus », a-t-il souligné.
Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, a indiqué que « Personne n’a encore le document, nous avons une idée sur son contenu à partir des contributions qui ont été faites par-ci, par-là», précise le même journal.
De son côté, le président du MSP, Abderrazak Makri, a annoncé avoir pris « acte de la décision, mais nous attendons de voir le document final pour vérifier si la commission d’experts a pris en considération nos propositions, notamment celles ayant trait à l’identité nationale », selon le même média.
Le Parti des Travailleurs (PT) a insisté sur le maintien des prisonniers politiques et d’opinion en affirmant que son souci est « la dualité et la contradiction politiques qui font que chaque libération de détenus est suivie de plusieurs arrestations, voire emprisonnements», a fait savoir Ramdane Tazibt.